Nicolas Hall est américain. C’est le président de l’association des entrepreneurs en logiciel de la Silicon Valley. Il a été le plus jeune entrepreneur classé dans le top 40 du Cincinnati Business Courier des meilleurs dirigeants de moins de quarante ans. Il s’est lancé trois fois dans l’aventure start up. Trois fois, il a fait faillite. De quoi baisser les bras pour un bon moment. Mais Nicolas Hall a eu une idée : aider les créateurs de start up à surmonter l’épreuve de la faillite. Pour cela, il a créé un site internet, Startupfailures. com (en français : startupenfaillite. com), autour du principe bien connu que les échecs sont riches d’enseignement.Quatre ” coachs ” en ligne sont à disposition des entrepreneurs en quête d’une nouvelle motivation. Mais, surtout, le site fonctionne comme un vaste forum, où chacun vient raconter son expérience et analyser ses erreurs. Ainsi, l’un parle de sa dépression et cherche une épaule compréhensive. Un autre demande directement au fondateur du site combien de temps il a mis pour repartir du bon pied. Les contributions les plus significatives et les plus riches d’autoanalyse se retrouvent sur la page d’accueil. Comme celle de John Allen, du New Jersey, qui retient, entre autres, qu’il ne faut jamais investir plus qu’on ne peut se le permettre. Il fallait y penser.Mais alors qu’il est surtout question de pertes d’argent et de traumatismes personnels, un intervenant s’emporte : “Personne ici ne s’excuse auprès de ses employés pour les avoir fait travailler d’arrache-pied pour pas grand-chose, voire pour rien. Personne ne s’excuse pour avoir licencié ou mis la clef sous la porte sans payer qui que ce soit. ” S’il faut, en plus, s’inquiéter de ses salariés, où va-t-on !
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