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L’industrie du jeu vidéo se répartit l’équipement de 3DO

Société emblématique de l’univers du jeu, le créateur de console, reconverti en éditeur, n’a pas survécu à sa faillite. Ses restes sont actuellement dispersés aux enchères.

Un fondateur emblématique, une technologie de console novatrice, un catalogue de titres comportant quelques valeurs sûres. Bien amorcée, l’aventure de 3DO vient pourtant de se terminer par une faillite en forme de dépeçage.Les premiers résultats de la vente aux enchères des actifs de cet éditeur viennent en effet d’être dévoilés par le site spécialisé GamePro. Pour 1,5 millions de dollars, Namco met la main sur Street Racing Syndicate tandis que Ubi
Soft dépense 1,3 millions de dollars pour la franchise
Might and Magic et Microsoft une somme non communiquée pour High Heat Baseball. Quelques titres comme Army Men restent encore à répartir.

Des pertes, proches du chiffre d’affaires…

Une fin en forme de supermarché pour éditeur de jeux vidéo qui contraste avec les ambitions initiales de 3DO. Créée en 1991, cette société s’était lancée dans la conception de consoles de jeu. Mais pas dans leur assemblage. Les consoles
3DO étaient en effet construites et vendues dès 1994 par Panasonic ou Goldstar, qui achetaient en retour à la société californienne une licence de fabrication et s’engageaient à respecter des spécifications techniques.La franchise 3DO n’aura toutefois eu le temps de connaître qu’un succès d’estime. Peu après la sortie de ses premières consoles, Sega et Sony lançaient leur nouvelle génération de machine, avec la Saturn et la Playstation. Impossible
pour le nouveau venu d’y survivre.Après l’échec de son matériel, la société tentera de se refaire une vie comme éditeur de jeux. Là aussi sans réussir à s’imposer. Au cours de l’année 2002, le chiffre d’affaires de 3DO s’est ainsi élevé à 53,7 millions de dollars,
pour 47,3 millions de pertes. Fin mai, le choix de la faillite était fait, dans l’espoir de trouver un repreneur. Là encore, sans succès. 3DO finit donc ses jours dans une salle de vente aux enchères.La principale inconnue reste le sort de son fondateur, Trip Hawkins, un personnage incontournable de l’industrie du jeu vidéo. Avant de lancer 3DO, il avait en effet participé à la création d’Electronic Arts en 1982. Et tente aujourdhui de récupérer les ‘ brevets Internet ‘ de 3DO.

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Ludovic Nachury