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L’Inde joue gros en délocalisant en Chine

Même si rien ne permet d’accréditer cette hypothèse pour l’instant, la Chine pourrait devenir la première destination offshore des services informatiques.

La Chine devient la destination favorite des SSII indiennes. Le mois dernier, Infosys Technologies et ses partenaires chinois annonçaient un investissement de 65 M$ sur cinq ans dans des centres de développement logiciel à
Shanghai et Hanghzhou, destinés à accueillir 6 000 ingénieurs.En juillet, Tata Consultancy Services et Microsoft s’associaient avec des sociétés publiques locales pour embaucher un millier d’ingénieurs à terme sur Beijing. Quant à Satyam, avec déjà 300 ingénieurs à Shanghai et Dalian, elle ne
cache pas son ambition de multiplier ce chiffre par dix d’ici à 2007.A se ruer en Chine, les SSII indiennes pourraient envoyer un signal confus au reste du monde. La Chine s’apprêterait-elle enfin à détrôner l’Inde en tant que première destination offshore des services informatiques ? L’hypothèse ne
peut pas être définitivement écartée à l’horizon d’une dizaine d’années. Mais rien ne permet de l’accréditer dans l’immédiat.D’abord parce que les ingénieurs chinois à la fois expérimentés et d’un bon niveau en anglais sont loin d’être légion. Le cas échéant, ils coûtent plus chers que leurs homologues indiens. Ensuite, parce que les SSII locales ne
bénéficient encore ni des économies d’échelle, ni des certifications de qualité logicielle de leurs concurrentes indiennes.Enfin, plus simplement, parce qu’elles servent surtout leur marché local en forte croissance. A moins qu’elles ne jouent un rôle de diversification du risque face au quasi-monopole indien. Une diversification désormais au catalogue des
SSII indiennes.* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Boris Mathieux*