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Les éditeurs de briques d’infrastructure bousculent Vignette

Documentum a plus vendu de licences que Vignette, au quatrième trimestre 2001. A terme, ce dernier estime que l’approche intégrée reste la meilleure.

Dans la gestion de contenu web, il n’existe plus de leader incontestable. L’année dernière aurait dû consacrer la domination de Vignette, si l’on suit l’argumentation de son PDG, Greg Peters : “Plus un marché est mature, plus il privilégie les solutions intégrées, au détriment des assemblages de logiciels.” Mais ce sont, au contraire, les éditeurs positionnés en tant que fournisseurs de briques d’infrastructure de gestion de contenu qui ont le mieux réussi l’année dernière.Au premier trimestre 2001, le chiffre d’affaires de Vignette s’établissait à 90 millions de dollars, soit le double de celui de Documentum et moitié plus que celui d’Interwoven, ses deux plus sérieux concurrents. Neuf mois plus tard, le rapport de forces était bouleversé : les trois éditeurs se tenaient chacun aux alentours de 50 millions de dollars. Au quatrième trimestre, Documentum a même vendu plus de licences logicielles que le numéro un du secteur. Vignette justifie avant tout sa chute d’activité par la prudence des entreprises en matière d’investissements logiciels. Les contrats dépassant 1 million de dollars se font plus rares. Les entreprises équipent d’abord un département avant de s’engager globalement dans une solution de gestion de contenu.

Quelques réaménagements dans l’équipe dirigeante

Cependant, l’argument n’explique pas les parts de marché perdues. “Un défaut d’exécution commerciale en 2001” est également pointé par Pascal Podvin, nouveau directeur général pour l’Europe du Sud. Vignette a, depuis, procédé à quelques réaménagements dans son équipe dirigeante.La stratégie, elle, n’a pas été infléchie. L’éditeur croit toujours dur comme fer en sa solution intégrée. Il prédit même quelques difficultés aux fournisseurs de briques de gestion de contenu quand les éditeurs de serveurs d’applications développeront leurs propres solutions. La menace n’effraie cependant pas vraiment la concurrence. Si, effectivement, les IBM et BEA apparaissent enclins à monter dans les couches logicielles, leurs outils de gestion de contenu ne seront pas en mesure, estime-t-on du côté de Documentum, de rivaliser avec ceux des spécialistes. C’est indéniable ?” du moins, à moyen terme.

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Olivier Roberget