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Les banques traditionnelles phagocytent le web

Les services en ligne devraient se développer d’une manière importante. Mais pas sans réseau physique, du fait des réticences des internautes.

Selon le cabinet Data Monitor, les banques sur internet ne peuvent pas se passer de réseaux physiques. Si l’internaute européen utilise le web pour des opérations courantes et des demandes d’information, il est plus réticent à demander un crédit ou à effectuer une transaction en ligne. Conséquence directe : les banques purement internet ont du mal à trouver leur place. Dernières déconvenues en date : Zebank, qui cherche un nouvel investisseur et Banque Direct qui voit ses investissements gelés par BNP Paribas. Depuis le début de l’année, e-Banking a fermé ses portes, Dexiaplus a rejoint le pôle traditionnel de Dexia et First-e a annulé ses projets en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Allemands et Suédois rendent souvent visite à leur e-banquier

Pourtant, les services bancaires en ligne ont de l’avenir. Aujourd’hui, les analystes de Data Monitor notent qu’internet n’est que le troisième moyen utilisé pour les opérations bancaires en Europe, après les agences et le téléphone. Allemands et Suédois y font figure de pionniers, naviguant plus facilement sur le site de leur banque qu’ils ne décrochent leur téléphone. Mais, pratique et plus onéreux, le web média devrait se développer. Les agences physiques pourront alors se concentrer sur les opérations bancaires à forte valeur ajoutée.Dans une autre étude, Deloitte Consulting, prévoit une concentration des acteurs sur ce marché. Pour exemple, les trois premières banques scandinaves sur le net détiennent une part de marché de 85 %. Les trois premières britanniques 80 % et les trois premières françaises 44 %. Ce qui laisse très peu de place pour les nouveaux entrants. Or, les banques les plus visibles sur internet sont des organismes bancaires traditionnels. Parmi ceux ne fonctionnant que sur le réseau, seul le Britannique Egg semble s’en sortir.

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Corinne Montculier