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Les acheteurs en ligne se pressent, pas les fournisseurs

Buying-partner.com s’attendait à séduire de nombreux fournisseurs sur son site d’achat. Or, craignant les prix cassés, ceux-ci hésitent encore à répondre aux appels d’offres.

Avec la mise en ligne de la version 2. 0 de son portail d’achats généraux, les affaires sérieuses commencent pour Buying-partner. com. D’avril à septembre, les fournisseurs avaient pu tester gratuitement le service en ligne et gagner des appels d’offres sans reverser de commission.
Aujourd’hui, ils doivent rétrocéder entre 0,5 et 4,5 % du montant total du contrat. Les acheteurs sont également invités à mettre la main à la poche. “Nous demandons un forfait de 50 euros par appel d’offres pour s’assurer de leur sérieux “, précise Brice Graillot, président de Buying-partner. com.

Les études de marché sont contredites

Les objectifs ambitieux de la start up – deux mille appels d’offres et un chiffre d’affaires de 1 million d’euros d’ici à un an – impliquent le ralliement rapide des fournisseurs. Or, les cinq mois de rodage du site ont montré qu’ils avaient plutôt tendance à traîner les pieds. Une surprise pour les fondateurs de Buying-partner. com. En effet, les études de marché laissaient plutôt présager une réticence des acheteurs à mettre leurs appels d’offres en ligne. “Ces derniers ont mieux réagi que prévu, à l’inverse des fournisseurs “, constate, un brin amer, le cofondateur de Buying-partner. La crainte de voir les prix cassés décourage nombre de vendeurs. A tort, selon Brice Graillot, car le dumping se repère aisément. Néanmoins, il est vrai que la mise en concurrence des propositions commerciales et le mécanisme des enchères inversées contribuent systématiquement à faire baisser les tarifs. “En moyenne de 10 à 20 %, estime-t-il. Même les services achats, qui ont déjà bien négocié, peuvent espérer gagner 5 % supplémentaires.”



Quand elle ne vante pas les bienfaits des places de marché aux entreprises, l’équipe de Buying-partner doit convaincre les inves- tisseurs de la viabilité de leur modèle économique. Un pari sur le point d’être gagné. La société, qui vivait jusqu’à présent des apports de ses quatre fondateurs européens, devrait boucler son premier tour de financement. Une manne indispensable pour concrétiser ses projets de portail européen.

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Olivier Roberget