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Le filtrage des SMS au programme du Pakistan

Les autorités pakistanaises veulent censurer 1 700 mots, plus ou moins obscènes, du vocabulaire des utilisateurs de mobiles. Les opérateurs font de la résistance.

Au Pakistan, le gouvernement veut encadrer les conversations échangées par SMS, même lorsqu’elles sont privées. Selon l’AFP, l’autorité des télécommunications locale veut en effet imposer aux opérateurs de téléphonie mobile la mise en place d’un logiciel de filtrage des messages.

Objectif : faire la chasse à 1 700 mots jugés « obscènes » dans un pays où le puritanisme prend de l’ampleur. L’agence de presse publie quelques extraits de cette liste noire où figurent les mots « nu », « gay », « idiot », « tuer », « lotion », « voleur » ou même « Jésus-Christ ».

Les opérateurs résistent

Les opérateurs avaient jusqu’à ce lundi 21 novembre 2011 pour mettre ce plan à exécution, mais certains d’entre eux font de la résistance, rapporte l’AFP. C’est le cas de Mobilink et de Telenor qui poursuivent les discussions avec les autorités. Les opérateurs invoquent les difficultés techniques à mettre en place un tel dispositif, qui risque de perturber le flux de messages, mais aussi les problèmes de liberté d’expression que cela pose.

Cette censure serait même contraire à la constitution pakistanaise. Tout laisse à penser qu’elle serait également totalement inefficace et contre-productive. Il y a en effet fort à parier que les adeptes des SMS trouvent rapidement des parades lexicales pour la contourner.

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La rédaction