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Le business to consumer marcherait sur la voie du profit

Sur 1000 entreprises étudiées par Activmedia Research, une sur trois fait des profits, et une sur quatre atteindra l’équilibre cette année. Une des clés du succès : le positionnement sur un marché de niche.

Plus d’un tiers des sites d’e-commerce seraient d’ores et déjà rentables. Ce constat, publié la semaine dernière par Activmedia Research, a de quoi frapper les esprits alors que les dépôts de bilan se succèdent sans répit depuis la fin de l’année 2000.Dans son rapport ” Online Success Strategies in B to C Markets “, la société d’études internet américaine compile les résultats de ses recherches menées sur l’ensemble de l’année écoulée. L’échantillon considéré porte sur plus de 1000 entreprises tirant une partie de leurs revenus ?” voire la totalité ?” de leur activité d’exploitation de sites web.Portails d’information, sociétés d’échanges interentreprises ou sites de vente de biens et de services au consommateur lambda… Toutes les catégories sont représentées, les trois quarts opèrant en Amérique du Nord. Sur l’ensemble de l’échantillon, 36 % des sites génèrent des profits, et 25 % pensent franchir le point mort dans l’année.Toutefois, c’est la dernière catégorie ?” celle qui s’adresse directement aux consommateurs ?” qui tire le mieux son épingle du jeu, avec 44 % de sites déjà rentables. Sans surprise, l’ancienneté de l’activité apparaît en tête des critères pertinents pour expliquer la rentabilité. Mais, au-delà du temps nécessaire à l’amortissement des premiers investissements, le commerçant en ligne profitable n’est pas celui qui défraye la chronique médiatique, ou dont les soubresauts agitent les marchés.À l’opposé d’un Amazon, ce commerçant est plutôt de taille réduite, tant en terme d’effectifs que de chiffre d’affaires. Il est également positionné sur un marché de niche, tel que les produits alimentaires pour gourmets.La vente de produits génériques, sous une marque présente chez tous les commerçants réels, est, à l’opposé, un marché peu porteur. Le constat éclaire notamment la stratégie d’un Nestlé, qui ne propose en ligne qu’une sélection de ses chocolats.À défaut d’avoir adopté le positionnement le plus propice à la rentabilité, les entrepreneurs du net ont un recours ultime qui fleure bon l’ancienne économie : l’augmentation des prix. L’institut anglais Goldfish a ainsi détecté une augmentation des prix pratiqués par les commerçants en ligne de 3,2 % entre novem bre 2000 et février 2001.
Une recette que les pure players, en quête de parts de marché, hésitent encore à adopter, à la différence de leurs concurrents click and mortar.

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Maxime Rabiller