Passer au contenu

L’Arcep face à un marché du mobile au bord de la crise de nerf

Dans ses voeux, le régulateur demande du temps pour juger l’impact de Free Mobile sur le marché. Et tranchera en mars sur les fréquences 4G de Bouygues.

Alors que les opérateurs mobiles multiplient les procédures judiciaires ou invoquent de graves menaces sur l’emploi, tout en continuant de baisser leur prix, le régulateur des télécoms, dans ses voeux 2013, a recentré le débat.

« Beaucoup a été dit sur ces évolutions structurelles du marché mais il est encore trop tôt pour tirer toutes leurs conséquences qui ne peuvent véritablement s’apprécier que dans la durée, comme cela avait été le cas pour le dégroupage » a déclaré Jean-Ludovic Silicani.

Le président de l’Arcep, tout en ne niant pas la baisse du chiffre d’affaires et de la marge des opérateurs, a souligné l’augmentation des usages des mobiles avec +11% sur la voix, +71% sur la data , +28% sur les SMS.

L’augmentation du nomble global d’abonnés mobiles (+4,6 millions en 2012) est, pour lui essentiel, « Parce que c’est une condition, insuffisante bien sûr, mais nécessaire, de sortie par le haut des opérateurs ».

Les marges EBITDA d’opérateurs restent à un niveau élevé

A leur endroit, Jean-Ludovic Silicani a tenu rappelé, « Que le taux de marge d’EBITDA des opérateurs mobiles historiques reste néanmoins globalement stable et, en moyenne, nettement supérieur à 30%, soit un niveau élevé, bien supérieur à d’autres secteurs de l’économie française ». 

Il a réitéré son appel à une mutualisation des infrastructures dans les réseaux mobiles 4G en cours de déploiement. « Dans certains cas, une stricte concurrence par les infrastructures n’est pas souhaitable, soit parce qu’elle ferait peser une charge financière disproportionnée sur les acteurs, soit parce qu’elle ne permet pas de répondre aux besoins d’une couverture rapide des territoires » a t-il ajouté. L’ARCEP a récemment transmis son avis sur ce sujet à l’Autorité de la concurrence qui rendra son avis fin février 2013.

Enfin, le régulateur a affirmé qu’il rendrait, « dans la plus grande sérénité », sa décision avant la fin du mois de mars quant à la demande de Bouygues de réutiliser la bande 1 800 MHz pour les réseaux 4G. L’Arcep subit une pression de SFR qui n’hésite pas à brandir le chantage à l’emploi au cas où cette décision serait favorable à Bouygues.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Bergé