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La mémoire GDDR6 pourrait équiper les Radeon et GeForce dès 2018

Après la GDDR5 et la GDDR5X, c’est la mémoire vidéo GDDR6 qui devrait être embarquée sur des cartes graphiques AMD et Nvidia à sortir l’année prochaine.

Depuis presque 10 ans, la GDDR5 est à l’oeuvre sur les cartes graphiques de nos PC de bureau et de PC portables. Et après presque une décennie de bons et loyaux services, elle pourrait progressivement quitter les circuits imprimés pour laisser sa place à la GDDR6. Aujourd’hui, les capacités théoriques de la GDDR5 sont atteintes ! Elle demeure toutefois parfaitement apte au service… mais l’industrie du composant pousse la barre un cran au dessus. Les plus technophiles diraient qu’il était temps !

Déjà en développement chez Samsung, Micron et SK Hynix, la GDDR6 serait donc l’avenir de la mémoire vidéo, chargée d’engranger les informations pour les pixels, les polygones et les textures de nos jeux préférés ! Elle viendrait se confronter tant à la GDDR5X qu’à l’autre mémoire en vogue, la HBM2.
Si Samsung et Micron sont réputés pour travailler main dans la main avec Nvidia, le dernier, SK Hynix, resterait -lui- fidèle à AMD. AMD qui serait en train de plancher sur des modèles de Radeon en GDDR6, qui pourrait arriver très rapidement.

C’est en tout cas ce que laisse penser l’une des annonces d’emploi publiée par AMD sur LinkedIn visant à recruter un ingénieur capable de travailler sur un contrôleur GDDR6.
Selon des sources bien informées du site Wccftech, AMD travaillerait activement à implanter cette sixième génération de GDDR sur certaines cartes. Il y a fort à parier qu’on la retrouvera principalement sur les cartes milieu de gamme (ou pro) puisque la mémoire HBM2 -présente sur les Radeon RX Vega d’AMD et les Tesla Volta de Nvidia– est toujours pressentie pour faire partie de l’aventure Navi, la prochaine génération de cartes haut de gamme de la marque dont l’annonce devrait intervenir en 2018.

Du côté de Nvidia, même si on se refuse à commenter les rumeurs, il y a des chances que la GDDR6 soit aussi présente sur (une partie au moins de) la prochaine génération de GeForce, à base de GPU Volta. Nvidia qui, rappelons-le, a fait appel à une itération de la GDDR5, la GDDR5X, sur les GeForce GTX 1080 et GTX 1080 Ti. Un évolution de la vieillissante GDDR5 dont les aptitudes techniques frôlent celles annoncées pour la GDDR6.

Ce que vaut actuellement la GDDR5

Entre mi-2008 et première moitié de 2009, les Radeon HD d’AMD et les GeForce GTX de Nvidia ont progressivement adopté la GDDR5 (la HD 4870 fut la première carte à en être pourvue).

Sans rentrer dans les détails techniques, la GDDR5 offrait de nombreux avantages à sa sortie. Moins énergivore et proposant plus de banques mémoires empilées (8 contre 4) que la GDDR3, elle conservait un fonctionnement interne identique (2 bits par cycle, montant et descendant pour faire simple).
Mieux, la GDDR5 multipliait par deux la fréquence d’envoi des données par rapport à la GDDR3. Qui dit plus haute fréquence dit bande passante plus importante et donc un processeur graphique capable de traiter toujours plus de données.

Les modules de GDDR5 consomment 1,5 volt et les moutures les plus récentes, présentes sur les dernières versions des GTX 1060 de Nvidia par exemple, peuvent monter jusqu’à 9 Gbit/s, soit… la limite technique théorique.

La GDDR5X -pour sa part- offre des débits un peu plus élevés (11 Gbit/s sur la “nouvelle” GTX 1080 par exemple contre 16 Gbit/s théoriques).

GDDR6, vers une mémoire en (grosse) quantité, plus rapide et économe en énergie

Pour la GDDR6, on reprend presque les mêmes bases que la GDDR5(X). Toujours 8 banques de mémoire mais des densités plus importantes. Deux itérations sont possibles : 8 ou 16 Gbit (le standard JEDEC prévoit lui jusqu’à 32 Gbit) contre une seule actuellement, 8 Gbit (16 Gbit prévu par le JEDEC).

On voit également que les performances sont en hausse, de 10-12 Gbit/s (5500 à 6000 MHz effectifs) en GDDR5X en moyenne, on passerait à 12-14 Gbit/s (6000 à 7000 MHz effectifs). Toutefois, le maximum atteignable demeure identique (16 Gb/s ou 8000 MHz effectifs) et sera sans doute réservé aux modules pour cartes 3D haut voire très haut de gamme.

En combinant toutes ces données théoriques, on pourrait donc se prendre à rêver de modèles GeForce ou Radeon dotées de 48 Go de mémoire GDDR6, servis par un bus de 384 bits. Ou mieux encore, en se basant sur certaines caractéristiques de cartes Volta de Nvidia, des modèles atteignant des bandes passantes mémoire allant jusqu’à 768 Go/s (modules mémoire de 16 Gbit/s + 384 bits).

Samsung dans les starting blocks

Début novembre, Samsung annonçait avoir commencé la production de modules de 2 Go de GDDR6 fonctionnant à 16 Gbit/s et ne consommant que 1,35 volt. La bande passante théorique de chaque module atteindrait les 64 Go/s ce qui, pour l’heure et en attendant les solutions Micron ou SK Hynix, en fait le module mémoire le plus rapide du moment, surpassant mêmes les gros blocs de HBM2.

Une annonce qui fait écho à celle du salon Hotchips 2016 au cours duquel Samsung avait présenté pour la toute première fois les caractéristiques de ce que devait être sa version de la GDDR6. Selon les plans de l’époque du Coréen, la production devait débuter dès la fin 2017 pour des livraisons à partir de la première moitié de 2018. Il semble donc que ce dernier soit dans les temps.

Sans doute l’imminent CES 2018 de Las Vegas (9-12 janvier) nous en apprendra plus, tant sur les modules mémoire que sur les futures cartes 3D embarquant cette nouvelle norme de mémoire vidéo.

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Aymeric Siméon