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L’Australie stockera les données de ses internautes pendant deux ans

Le ministre de la Justice australienne veut obliger les opérateurs de téléphonie et les FAI à stocker les données utilisateurs jusqu’à deux ans.

L’Australie est parfois aux antipodes. Aux antipodes de la liberté sur le Net. Après avoir imposé des filtres sur les réseaux peer to peer en 2006, expérimenté des filtrages du Web en 2009 et être restée très discrète dans l’affaire Assange, un de ses citoyens menacé d’extradition, l’Australie pourrait bien, une fois encore, sauter le pas qui sépare liberté et contrôle du Net.

Selon le The Sydney Morning Herald, le ministre de la Justice australienne, Nicola Roxon, semble avoir changé d’avis sur le devenir d’un projet de loi qui imposerait aux fournisseurs d’accès et aux opérateurs australiens de conserver les données en ligne de leurs clients jusqu’à deux ans.

Ce projet, aux répercussions évidentes sur le respect de la vie privée, s’inscrit dans la continuité des projets de renforcement de la sécurité nationale. Selon un discours que devait prononcer Nicola Roxon, « de nombreuses enquêtes requièrent des lois qui permettent de construire un portrait de l’activité criminelle sur une longue période de temps. Sans rétention de données, cette possibilité est perdue. »

Selon le ministre de la Justice australienne, les avancées technologiques depuis la création d’Internet offrent de nombreux moins aux criminels pour se cacher et ainsi menacer la sécurité de l’Australie. Dans le pays, certaines associations de défense de la vie privée ou des sociétés commerciales en ligne s’inquiètent de ce que pourrait changer cette loi, si elle était adoptée. De la violation des droits des utilisateurs à un désamour du public pour le Web, tous les scénarios catastrophes sont décrits par ces différents acteurs.

Pour mémoire, l’Europe s’est dotée d’une directive similaire en 2006.

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Pierre Fontaine