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Kodi veut en finir avec sa sulfureuse réputation de service « pirate »

Le media center aimerait proposer un catalogue de contenus légaux, grâce à un système de DRM. Une manière de lutter d’après lui contre le piratage rendu possible par des extensions de tierce partie.

Kodi veut en finir avec son image d’outil de piratage. Ce media center, disponible sur de nombreuses plateformes (Windows, macOS, Rasberry Pi ou encore Android) est souvent lié à cette pratique. Une faute qui ne revient pas à Kodi lui-même, mais aux innombrables extensions, conçues par des tiers, qui permettent de streamer des films et séries de manière illégale. Une possibilité qui a fait exploser en moins d’un an l’utilisation du logiciel

Mais Kodi en a assez de cette réputation sulfureuse qui lui colle à la peau. La XBMC Foundation, l’équipe de développement du logiciel, explique en effet à TorrentFreak qu’elle aimerait développer l’offre légale de sa plateforme. De nombreux ayant droits l’ont effectivement contactée. Certains pour savoir qu’elle allait être sa politique vis-à-vis du piratage, d’autres pour directement la menacer.

« Il y a des ayants droit qui savent qui nous sommes et réalisent que nous n’avons rien à voir avec les nombreux créateurs d’extensions de tierce partie », a expliqué son président Nathan Betzen. Pour les rassurer, ainsi que ceux qui sont plus menaçants, Kodi n’entend pourtant pas procéder à un blocage des extensions incriminées.

« Nous pensons que changer notre code ne nous aiderait pas, car il est open source et qu’il serait très facile pour d’autres d’annuler nos changements. Et bloquer les extensions ne nous aiderait pas non plus car elles seraient immédiatement modifiées… notre blocage aurait été fait en vain », ajoute-t-il. Un procédé contre productif pour Kodi donc.

Oui aux extensions, non aux boîtiers Android TV

Mais la XBMC Foundation lutte en revanche contre les boîtiers intégrant sa solution installée sur une plateforme Android TV. Ils permettent en général d’accéder à des bouquets de chaînes et des catalogues de films et séries en échange d’une contribution annuelle modeste (autour de 60 euros). Dans un billet publié en début de mois, l’équipe expliquait à quel point ces boîtiers peuvent être dangereux, notamment en exploitant les données personnelles ou pouvant être transformés en véritables botnets.

Kodi préférerait donc jouer la carte de l’incitation en proposant à ses utilisateurs une offre légale performante. Pour rassurer les studios, la XBMC Foundation est même prête à mettre en place un système de gestion des droits numérique (DRM). Cela permettrait de distribuer des contenus dans un environnement sécurisé et rassurant pour les ayant droits.

Kodi devra donc jongler d’un côté avec une architecture open source et de l’autre des DRM. Un équilibre qui sera difficile à trouver, mais auquel ses développeurs semblent désormais très attachés. 

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Par : Opera

Jean-Sébastien Zanchi