Le premier à tomber a été Callino à Munich, et cela dès le mois de juin. Il employait 432 personnes et était titulaire de plus de 555 licences locales, qui lui auraient permis de couvrir près de 86 % du territoire fédéral.Deutsche Landtel et Firstmark Communications GmbH, filiale à 100 % de FirstMark Communications Europe, ont suivi début août. Ils étaient titulaires de 16 et de 137 licences locales respectivement. Firstmark, qui employait 179 personnes, avait pourtant promis de créer 700 emplois à Berlin.Broadnet, filiale de Comcast, a pour sa part annoncé une réduction de ses effectifs, qui vont passer de 180 à une trentaine de personnes. On pourrait ajouter à cette liste Winstar, mais il s’agit d’un cas différent, puisque sa faillite est venue du marché nord-américain, et non pas du marché allemand.Toutes ces défaillances ont un point commun : les actionnaires fondateurs, le plus souvent d’origine nord-américaine, ont brutalement coupé les financements. “Nous n’avons pas trouvé en Allemagne les conditions d’une véritable concurrence entre les opérateurs de réseaux d’accès”, s’est borné à expliquer Bernie Smedley, CEO de Firstmark Communications Europe.En arrière-plan, le grand responsable serait le système de licences mis en place par l’autorité de réglementation fédérale. Celui-ci, en effet, n’a consisté qu’à distribuer des licences locales (622 au total), empêchant leurs titulaires d’élaborer des plans d’affaires réalistes.A ce niveau, les décisions de l’ART française ont heureusement été plus judicieuses. Les faillites allemandes ne devraient donc pas se reproduire en France.Outre Broadnet, le seul opérateur BLR qui soit vraiment décidé à poursuivre outre-Rhin est Star21 Networks (Francfort), qui couvre désormais 45 villes. Nortel Networks vient même de garantir son financement en totalité, en portant sa participation à 410 millions d’euros et en se chargeant de la construction complète du réseau (www.landtel.de) (www.firstmark.de) (www.firstmark.net) (www.callino.de) (www.star21.de) (www.regtp.de).
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