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Free accusé de prendre des libertés avec le logiciel libre

La branche française de la Free Software Foundation considère que le fournisseur d’accès ne respecte pas la licence GPL sur les logiciels libres.

Le temps est à l’orage entre Free et les défenseurs du logiciel libre. En France, la FSF (Free Software Foundation) apprécie peu l’attitude du FAI, qu’elle accuse de ne pas respecter les conditions d’utilisation de
la licence GPL, un des fondements juridiques de l’open source et de l’exploitation des logiciels libres. L’équivalent des licences d’utilisation des logiciels propriétaires.Selon Loïc Dachary, porte-parole français de cette organisation fondée en 1985 aux Etats-Unis par Richard Stallman, Free tire profit des logiciels libres pour le développement de sa Freebox, mais sans reverser dans le domaine public le
code des logiciels modifiés pour son boîtier.‘ Nous ne demandons pourtant pas grand-chose, explique Loïc Dachary. Il suffirait que Free informe ses clients de la présence de logiciels libres dans la Freebox et leur donne accès au code
source des programmes concernés. Mais, en l’état, les responsables de Free ne respectent pas l’esprit des développeurs de logiciels libres. Après plus de deux ans et demi de relances, nous en sommes toujours au même point ‘,
déplore le représentant de la FSF.

Dialogue de sourds

L’incompréhension entre la FSF et Free est totale. Car, de son côté, le FAI explique que ‘ si la Freebox était vendue, Free se devrait de fournir un CD contenant tous les logiciels installés sur la Freebox, ce que
ne font pas ses compétiteurs qui vendent leur box. Comme le logiciel n’est pas vendu et qu’en plus il est téléchargé sur le réseau au démarrage, cette obligation n’a pas lieu d’être. ‘
Par ailleurs, Free reconnaît que
‘ lorsqu’on utilise un logiciel libre et qu’on le commercialise, il faut donner tout ce qu’il faut pour que ceux qui le souhaitent puissent le modifier et l’améliorer ‘. Un principe que l’entreprise
affirme appliquer ‘ en mettant à disposition ses modifications de programmes ‘ (et de citer
Freeplayer et VLC notamment).Tous les FAI n’entretiennent pas des relations aussi ombrageuses avec la communauté du libre. Neuf Cegetel a ainsi récemment rejoint les rangs de
l’April (Association pour le développement et la recherche en informatique libre). Et, concernant les projets de sa filiale
Wengo ou de solutions comme NeufTalk et
EasyNeuf, le FAI reverse dans le domaine public le code source de ses développements liés au logiciel libre.

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Philippe Crouzillacq