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Embarquement immédiat pour le GSM dans les avions

La téléphonie cellulaire fera ses débuts dans les vols moyen et long-courriers au plus tard au cours de l’année 2006.

En juillet dernier, lors du salon de l’aéronautique Farnborough, Airbus, Sita (fournisseur de services informatiques pour l’aéronautique) et Tenzing (partenaire d’Airbus pour l’accès IP en vol) annonçaient
On Air, leur filiale commune en charge de la commercialisation des services voix-données à bord des vols commerciaux.Deux mois plus tard, un Airbus A320 prenait l’air depuis Toulouse avec une mission : tester en condition opérationnelle des liaisons téléphoniques et de messagerie depuis un avion vers des réseaux terrestres fixes et
mobiles, ainsi que vers un autre aéronef.

Trois essais ont été réalisés

L’essai a été mené avec des téléphones portables de différentes marques, via une picocellule installée dans l’appareil, relayée par un serveur embarqué qui a routé plusieurs communications simultanées à travers le réseau
satellitaire Globalstar. La solution technique a été développée par Airbus avec la société française Icarelink.Dans le même temps, un A340-600 embarquait une démonstration du programme européen Wireless Cabin Consortium, piloté par DLR, le Cnes allemand. Ce second test ?” portant aussi sur les communications voix et messagerie, ainsi
que sur l’accès IP distant sous
VPN et sur un intranet embarqué accessible par l’équipage via des PDA ?” mettait en ?”uvre des technologies GSM-UMTS, Wi-Fi et Bluetooth, ainsi qu’une
station satellite Inmarsat Swift 64 chargée d’assurer le relais avec la Terre.Deux mois plus tard, une démonstration similaire était organisée au Royaume-Uni, par Arinc (principal concurrent de Sita), l’opérateur satellitaire norvégien Telenor et Inmarsat. Les promoteurs de cet événement affirmèrent à
cette occasion que leur solution était opérationnelle rapidement, puisque mille neuf cents avions sont déjà équipés de stations d’émission-réception Inmarsat appropriées. Ce tapage médiatique européen répondait à l’initiative de
Qualcomm et d’American Airlines, qui, en juillet également, avait réalisé une opération similaire mettant en jeu une picocellule CDMA 3G et une station embarquée Globalstar.

Une longueur d’avance pour Connexion by Boeing

Tous les acteurs, industriels comme fournisseurs de services, sont donc d’accord pour faire lever au plus tôt l’interdit des autorités réglementaires sur les communications électroniques en vol (hors phases de décollage
et d’atterrissage). Mais il faut sans attendre prendre position et compter ses forces, notamment face à
Connexion by Boeing, en service opérationnel depuis mai 2004.Si l’américain se dit officiellement sceptique sur l’usage du GSM à bord ?” au nom de la tranquillité du voyageur ! ?”, il n’en a pas moins signé avec six grands transporteurs (dont
Lufthansa et Japan Airlines), sept opérateurs (dont NTT et T-Systems), cent soixante entreprises (dont Siemens) et fait des essais avec Vodafone. Connexion vend de l’accès internet haut débit, avec, pour cible privilégiée, la classe affaires,
mais n’interdit pas la voix sur IP ! Au-delà des passagers, tous les fournisseurs de services développent des offres globales, intégrant les communications de l’équipage avec sa compagnie et le monitoring de vol.

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Philippe Pélaprat