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Ecoles d’ingénieurs: des spécialistes sur les rails

Ces formations techniques et spécialisées dans les NTIC senrichissent de cours de gestion et de management.

La plupart des formations d’écoles d’ingénieurs spécialisées en informatique ou en télécommunications sont de vrais tremplins vers les métiers de la net économie. Il n’empêche, bon nombre de ces établissements ont décidé d’aller encore plus loin et de former les étudiants à la gestion et au management. “ Les ingénieurs croient souvent qu’ils sont les seuls dans l’entreprise et qu’un produit ne vaut que par sa technicité “, explique Michel Ciaszynski, le directeur de l’Isep (Institut supérieur d’électronique de Paris). Or ils sont amenés à travailler avec d’autres services, comme le marketing par exemple. […] En tant qu’école spécialisée dans les NTIC, il était naturel de donner aux étudiants une formation au management et de les initier à l’e-business“, insiste-t-il.L’Isep propose un grand nombre d’options dans l’informatique, les télécommunications, internet et le multimédia. Autre exemple, l’INT (Institut national des télécommunications). Ses deux écoles, d’ingénieurs (Telecom INT) et de management (INT management), se sont alliées pour proposer à leurs étudiants une option e-business, en troisième année.

Culture techno

u menu : 350 heures de cours et 100 heures réservées à la réalisation d’un projet. Avec un premier tronc commun organisé autour de plusieurs grands thèmes : stratégie, organisation, technologie et marketing. “ L’option s’inscrit dans le prolongement de l’enseignement des première et deuxième années, insiste Thierry Boidart, le directeur d’INT management. Avant de faire leur choix, les étudiants ont déjà suivi 120 heures de cours dans les domaines des réseaux et une centaine dans celui des systèmes d’information. Ils ont une forte culture technologique.” Même l’École polytechnique s’y met. Longtemps à la traîne, elle a introduit l’e-business dans son programme, sous forme d’option. En première année, le deuxième semestre est consacré à la sociologie des entreprises des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) : acteurs, comportement des entrepreneurs… La deuxième année est, elle, dédiée aux aspects microéconomiques, comme les processus de financement. Les écoles d’ingénieurs ont aussi opté pour la création de diplômes spécialisés. L’Esigelec (École supérieure d’ingénieurs en génie électrique) ne se contente pas d’enseigner l’informatique. Elle s’apprête avec l’ESC Rouen à créer un mastère qui pourrait s’intituler ” Chef de projet e-business “. “ L’objectif est de donner aux étudiants des compétences techniques mais aussi de management, indispensables pour encadrer une équipe de développement dans le cadre d’un projet e-business“, explique Christian Dureisseix, le directeur des études.Mais certaines écoles préfèrent intégrer l’e-business dans leurs cours. À l’École des mines de Paris, dès la première année, les élèves suivent une quinzaine d’heures obligatoires sur l’e-business au même titre que le marketing ou la propriété industrielle. Pour valider leur diplôme, chaque élève du cycle ingénieur civil doit réaliser un projet innovant, baptisé ” L’acte d’entreprendre ” qui peut concerner l’e-business. Un étudiant a ainsi créé le site internet du Musée du chemin de fer de Toulouse, un autre, le jeu de rôles ” Futurs parallèles “. L’École nationale des ponts et chaussées n’a pas non plus créé de formation spécifique, mais l’e-business est abordé dans des cours d’économie et de gestion, ou dans le mastère de logistique.

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Sandrine Chicaud