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Début de la séance pour la location de films en ligne à TF1 et Canal+

Les deux chaînes devraient lancer leur services d’ici au mois de novembre. Via une connexion ADSL, les internautes pourront regarder des films en streaming.

Le compte à rebours est lancé. Deux ans après l’apparition d’un
service de vidéo à la demande (video on demand ou VOD) sur MaLigneTV, de France Télécom, TF1 et Canal+, mais aussi Arte, s’apprêtent à faire de même. Les
abonnés pourront regarder principalement des films (pour Arte, il s’agira de documentaires). Avec presque 8 millions de foyers abonnés au haut-débit, ‘ le marché est mûr pour ce genre de
service ‘,
estime le PDG de TF1, Patrick Le Lay.Dans cette course, Canal+ pourrait griller la politesse à TF1 en proposant son offre dès la mi-octobre. Ce lancement se fera en deux étapes. ‘ Dans un premier temps, la VOD sera accessible sur PC via un site
Internet,
explique Bruno Thibaudeau, directeur du développement de Canal+. La seconde étape interviendra plus tard : les films pourront être regardés sur un téléviseur via une connexion
ADSL. ‘
Pour l’instant, le groupe n’a pas confirmé cette date. Il reste aussi très évasif sur les tarifs. Mais, compte tenu de ceux pratiqués pour la location de DVD et le paiement à la séance, une vidéo en VOD avec Canal+
pourrait ne coûter que quelques euros. Le service s’appuiera sur les catalogues de MovieSystem (filiale du groupe Canal+), qui a déjà un service de VOD appelé
Netciné, et de StudioCanal.

Une technologie évitant les micro-coupures

L’offre de TF1 devrait être lancée début novembre. Elle reposera sur les mêmes principes que celle de Canal+. Il s’agira d’une ‘ boutique indépendante de TF1 et accessible uniquement via
Internet ‘,
précise Christian Grellier, directeur général d’e-TF1. On pourra s’y connecter depuis le site de la première chaîne, mais des discussions sont aussi en cours avec des fournisseurs d’accès à Internet
(FAI).Avec cette nouvelle activité, le groupe prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2007. Pour atteindre cet objectif, il compte s’appuyer sur ‘ de gros catalogues issus des
majors comme des producteurs français ‘,
a-t-il précisé. L’accès au film en streaming, pour une durée encore inconnue (six heures durant les tests), pourrait coûter jusqu’à 5 euros.Pour éviter que l’image ne soit parfois saccadée à cause des micro-coupures de la connexion, TF1 va exploiter la technologie du ‘ download progressif : on télécharge une partie du contenu et on fait
ensuite du
streaming pour avoir un peu d’avance, explique Christian Grellier. Pour que l’abonné n’ait pas non plus de mauvaises surprises avec un film qu’il aura acheté, on
fera au préalable un test pour connaître la qualité de sa ligne. ‘
Reste à régler le problème de la
‘ chronologie des médias ‘. La diffusion d’un film à la télévision, sa sortie en DVD et en salle doivent en effet respecter un calendrier précis. TF1 et
Canal+ estiment qu’un délai ne dépassant pas neuf mois entre la sortie en salle et la mise à disposition des films en VOD sur l’ADSL est un bon compromis.De son côté, l’AFA (l’Association des fournisseurs d’accès et des services Internet) estime qu’un film doit être accessible en vidéo à la demande six mois après sa sortie cinéma (soit en même temps que son exploitation en location
vidéo). Quant aux professionnels du cinéma, ils préfèrent neuf mois après sa sortie en salle (soit en même temps que les services de paiement à la séance sur Noos ou CanalSat).

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Philippe Richard