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Corel retrouve la forme et rachète deux éditeurs

Après Micrografx en juillet, l’éditeur a jeté son dévolu sur Softquad, un spécialiste de la gestion de documents au format XML, en août.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. L’an dernier, le recul de l’activité de Corel s’était soldé par plusieurs plans de licenciement et le départ de son PDG historique, Michael Cowpland. Son remplaçant, Derek Burney, faisait du retour à la profitabilité sa priorité. Le contrat initial est en passe d’être rempli : les deux premiers trimestres 2001 ont été bénéficiaires. Après sa cure d’amaigrissement, Corel a retrouvé la forme et l’appétit. La firme canadienne s’est ainsi offert coup sur coup deux éditeurs : son concurrent de toujours Micrografx en juillet et Softquad, un spécialiste du langage XML (Extended Markup Language), en août.Loin des tentatives passées de diversification, ces deux rachats ne rompent pas avec le métier d’origine de Corel ?” les outils de graphisme et de publication ?”, tout en l’orientant vers le web. La publication en ligne était l’une des faiblesses avérées de l’éditeur, qui avait quelque peu loupé le coche internet, contrairement à Adobe et à Macromedia.

Faire de Wordperfect une suite e-business

Le rachat de Softquad lui apporte de nouvelles compétences dans la gestion des documents. La suite Xmetal crée et convertit des documents au format XML, langage pivot sur le net. Cette expertise servira notamment à renforcer les capacités de publication de Wordperfect, la suite bureautique que Corel veut transformer en outil d’e-business. Plus globalement, elle servira à faire de lui un éditeur d’outils de publication pour n’importe quels canaux : papier, web, mobiles, etc. Le rachat de Micrografx s’inscrit également dans cette stratégie. L’éditeur texan se distingue, en effet, dans le graphisme technique et la modélisation des processus de publication, notamment sur le web.Cette succession de bonnes nouvelles, qui font suite aux sorties de Coreldraw 10 et de Wordperfect Office 2002, ne redonne cependant pas à Corel son lustre d’antan. Le deuxième trimestre, clos fin mai, est certes positif, mais le chiffre d’affaires plafonne à 36 millions de dollars (près de 40 millions d’euros). C’est mieux qu’au premier trimestre, mais en deçà des bonnes années. Malgré tout, la société entrevoit le bout du tunnel, et son action remonte doucement depuis le début de lannée.

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Olivier Roberget