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3G dans le métro : Orange et Bouygues toujours en négociation

Les concurrents de SFR sont bien intéressés à descendre dans le métro, mais les discussions sur les termes commerciaux des contrats trainent en longueur.

Conférence de presse, panneaux d’affichage monumentaux dans les couloirs et sur les quais… Hier, 4 octobre, SFR a inauguré le premier tronçon 3G dans le métro parisien et l’opérateur a voulu profiter au maximum de cette opportunité marketing. Il faut dire que ce partenariat avec la RATP lui donne une bonne longueur d’avance, en tous les cas au niveau de la visibilité de ses offres.

Mais qu’en est-il d’Orange, de Bouygues Telecom et de Free ? Vont-ils embrayer le pas ? Une chose est sûre : les trois opérateurs sont en train de négocier avec la RATP. La régie autonome explique avoir reçu une lettre d’intention de la part Bouygues, « mais rien n’est signé pour le moment », précise Emmanuel Pitron, secrétaire général de la RATP. Idem chez Orange qui, selon un porte-parole, est « intéressé » mais discute toujours des  « termes du contrat ». Quels termes ? « Cela relève du secret des affaires. » Enfin, selon nos sources, Free est également en discussion avec la RATP.

Un cahier des charges exigeant

Si les discussions traînent aussi en longueur, c’est parce que la RATP est très exigeante. Pour couvrir le métro en 3G, les opérateurs doivent déjà payer une redevance annuelle. SFR n’a pas révélé le montant de cette redevance, mais selon Libération, elle serait de 3,6 millions d’euros, bien plus que les 1,2 million déboursés pour la couverture 2G actuelle.

A cela s’ajoute le financement des infrastructures. Les antennes doivent être remplacées partout sur le réseau, ce qui représente entre 20 et 30 millions d’euros. C’est entièrement à la charge des opérateurs, par contre ces derniers n’ont rien à dire : la maîtrise d’ouvrage est réalisée par la RATP. Pour l’instant SFR est le seul à mettre au pot, mais il récupérera une partie de sa mise quand d’autres opérateurs viendront se connecter. Car toutes les antennes sont mutualisées : cela fait partie du cahier des charges de la RATP.

Des frais de location de la fibre

Pour connecter les antennes au réseau de l’opérateur mobile, pas le choix, il faut passer par la fibre optique de la RATP qui couvre tout le réseau métropolitain et qui est géré par sa filiale Telcité. Ce dernier demanderait, toujours selon Libé, 5 millions d’euros par an pour la location de la fibre. A cela s’ajoute, selon Le Figaro, des pénalités si le calendrier de déploiement n’est pas respecté. Or, tout doit être couvert en l’espace d’environ trois ans, ce qui est peu. Bref, pour les opérateurs la facture est très salée. On comprend leur hésitation.    

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Gilbert Kallenborn