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Test : Un reflex pas comme les autres

Premier reflex de marque Sony, l’Alpha 100 innove à plus d’un titre. Voyons ce qu’il a dans le ventre.

L'avis de 01net.com

Sony Alpha DSLR-A100 + zoom 18-70 mm

Les plus

  • + Système antipoussière
  • + Stabilisateur optique
  • + Grand choix d'objectifs

Les moins

  • - Peu d'innovation par rapport au Konica Minolta 5D

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 15/10/2006

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha DSLR-A100 + zoom 18-70 mm

Format de capteur APS-C
Définition du capteur 10 Mpx
Type de capteur CCD
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony Alpha DSLR-A100 + zoom 18-70 mm : la promesse

L’Alpha 100 a créé la surprise lors de sa sortie au mois de juillet et
pour cause : c’était à la fois le premier reflex estampillé Sony et le
seul appareil 10 Mpix à être proposé à moins de 1000 €.

Pourtant, ce
produit n’était pas totalement nouveau. Il reprenait en grande partie
la base du Konica Minolta Dynax 5D, un très bon reflex qui n’avait pas eu
le temps de s’imposer. Heureusement, Sony avait conclu un accord avec
la marque juste avant sa disparition, afin de développer des
reflex à monture d’objectifs Minolta.

L’Alpha 100, tel un phénix, reprend donc les qualités du feu Dynax 5D en
apportant des améliorations décisives. Tout ce qui faisait
l’originalité du 5D a été conservé : stabilisateur mécanique, affichage des
informations sur le large écran principal, contrôles avancés des
paramètres et compatibilité avec une large gamme d’objectifs. Sur cette
base fertile, Sony a apposé son capteur CCD 10 Mpix, inauguré sur le
Nikon D200, accompagné cette fois-ci d’un système d’élimination des
poussières.

L’Alpha 100 bénéficie également d’un nouveau processeur
baptisé Bionz, censé assurer une réactivité et un traitement des images
de haut niveau.

Sony Alpha DSLR-A100 + zoom 18-70 mm : la réalité

D’emblée, l’Alpha 100 se classe dans la catégorie des reflex qui ont du
« corps », comme les Sony D80 et Pentax K10D. La poignée idéalement
galbée
offre une prise en main exemplaire et son revêtement donne une
impression de qualité. Dommage que le reste du boîtier soit un cran en
deçà, avec des matériaux trop variés et pas toujours à la
hauteur.

On apprécie en revanche l’apparition de deux molettes de
sélection de part et d’autre du viseur. Celle de droite permet
d’indiquer de façon classique le mode de prise de vue (modes manuels P,
A, S, M et modes préprogrammés portrait, sport, nuit, etc.), tandis
que celle de gauche offre un accès direct bien pratique aux principaux
paramètres de réglages. On peut alors modifier rapidement la
sensibilité, la balance colorée, le type de mesure de lumière ou encore
le mode d’autofocus, parmi un choix très complet de réglages.

Dans
la même logique, les nombreuses touches de raccourcis présentes sur le
boîtier autorisent un contrôle rapide des paramètres de prise de vue,
en toute simplicité. Contrairement à d’autres modèles, la plupart des
touches ne sont associées qu’à une fonction, ce qui rend l’usage de
l’Alpha 100 assez intuitif. De plus, on peut à tout instant contrôler
les paramètres en cours sur le large écran. Notez que l’affichage
pivote lorsque l’on tient l’appareil en position verticale.

Fonction
intéressante, on dispose d’un choix de rendus d’images adaptés à la prise
de vue, un peu comme les styles d’images chez Canon. Contrairement aux
modes scènes, qui agissent sur les paramètres d’exposition (flash,
ouverture, temps de pose), ceux-ci n’influent que sur le traitement de
l’image (contraste, saturation, rendu coloré, netteté). De même, une
amélioration logicielle des zones sombres sur les photos trop
contrastées est possible, exactement comme chez Nikon.

L’appareil associe donc agréablement richesse des fonctions et simplicité
d’accès, tout en étant très didactique pour le novice. Seule petite
critique ergonomique, la molette crantée servant au réglage des
paramètres est très mal placée et ne permet pas leur validation,
obligeant à une gymnastique peu pratique.

Le viseur n’a rien
d’exceptionnel en soi mais présente lui aussi quelques fonctions
originales : les détecteurs eye-start permettent non seulement
d’éteindre l’écran lorsque l’on porte l’œil au viseur, mais aussi
d’enclencher la mise au point automatique (si l’on a sélectionné cette
fonction). Une bonne idée sur le papier, mais qui peut s’avérer agaçante à
l’usage : l’autofocus s’active inopinément quand on porte
l’appareil en bandoulière et l’on peut ainsi vider la batterie assez
rapidement ! En revanche, le témoin d’activité du stabilisateur placé
dans le viseur est bienvenu puisqu’il indique si l’appareil est bien
maintenu et donc si l’image risque d’être floue. Encore une fonction
très utile !

Malgré ces innovations,
l’Alpha 100 ne réussit pas à convaincre totalement, en grande
partie à cause d’une conception un peu vieillissante : la mise au point
et le déclenchement sont particulièrement bruyants, le flash ne se
déploie pas automatiquement, bref l’appareil donne un peu l’impression
d’être « mal conçu ».

De plus, Sony n’a pas jugé utile de faire
bénéficier son reflex de la technologie Info Lithium, qui indique sur
les compacts et caméscopes de la marque la durée d’autonomie restante
de la batterie. La compatibilité Memory Stick est, quant à elle, assurée
par un petit adaptateur livré avec l’appareil, accueillant par défaut
une carte Compact Flash. Une polyvalence plutôt opportune.

Si
l’apport du nouveau processeur est flagrant du point de vue de la
réactivité (rafales décoiffantes de 3 images/s jusqu’à 20 vues
consécutives), il l’est moins sur le plan de la qualité d’image.
Certes, les couleurs sont très bien traitées, les détails sont là, mais
le capteur 10 Mpix crée un vilain bruit numérique dès 400 ISO. Avec
le même capteur, Nikon fait un bien meilleur travail sur son D80.

A
cela s’ajoute la qualité optique assez moyenne de l’objectif fourni en
kit, créant une distorsion importante de l’image en grand angle et des
aberrations chromatiques assez visibles. L’achat d’un objectif Zeiss,
Minolta ou Sony, de meilleure qualité, est donc à étudier.

Enfin, nous
avons pu vérifier l’efficacité du stabilisateur optique,
réduisant sensiblement les flous dûs au bougé, surtout lorsque l’on utilise un téléobjectif.
Cela évite, dans bien des cas, d’avoir recours à un trépied ou à une sensibilité
élevée. Le système de déplacement du capteur sert également à faire
vibrer celui-ci à chaque démarrage afin de le débarrasser d’éventuelles
poussières. Nous l’avons mis à l’épreuve et cela semble fonctionner tout à fait
correctement.

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