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Test Smartphone Sharp Aquos : une conversion 3D à parfaire

La mode est au relief, et Sharp prend la balle au bond avec l’Aquos Phone, capable de convertir tous les contenus vidéo en trois dimensions. Mais le résultat n’est pas exempt de défauts.

L'avis de 01net.com

Sharp Aquos Phone SH80F

Les plus

  • + La définition de l'écran
  • + Le mode de confidentialité Veilview
  • + La conversion 2D/3D à la volée

Les moins

  • - Seulement 2 Go de mémoire interne
  • - Le prix élevé hors forfait

Affichage

2.5 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/10/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Sharp Aquos Phone SH80F

Système Android 2.3
Processeur Qualcomm
Taille (diagonale) 4.2 "
Voir la fiche complète

Sharp Aquos Phone SH80F : la promesse

Sharp, qui avait un peu délaissé la téléphonie mobile ces dernières années, revient avec un modèle dont le principal attrait est qu’il convertit en temps réel tous les contenus vidéo et photo en 3D relief. Exclusivité d’Orange, ce téléphone transforme à la volée les émissions de TV proposées par l’opérateur en 2D.
Par ailleurs, un appareil photo à double optique de 8 Mpix permet de réaliser des films et des clichés en 3D, qui pourront ensuite être regardés sur un poste de télévision compatible grâce à la sortie HDMI intégrée.

Sharp Aquos Phone SH80F : la réalité

Le terme Aquos rappelle évidemment la gamme de téléviseurs du fabricant. Ça tombe bien, Sharp mise beaucoup sur la qualité de l’écran de son portable. De fait, avec sa définition de 560 x 960 pixels et ses 4,2 pouces de diagonale, il est très lisible et offre une image très fine ainsi qu’une bonne luminosité (375 cd/m²). Comme trop souvent, la vitre de protection qui couvre entièrement l’avant de l’appareil est élégante mais accroche les reflets. En extérieur, pour peu que le temps soit ensoleillé, cela nuit à la lisibilité.

Une finition gadget

Du bouton « home » proéminent, qui allume l’écran de façon intempestive quand le portable est dans la poche, aux touches placées de manière inhabituelle, l’ergonomie de l’Aquos Phone demanderait à être nettement améliorée.
La coque de plastique noir brillant, très sensible aux traces de doigts, n’a pas sa place sur un appareil à ce prix. A plus de 600 euros sans abonnement (199 euros avec un forfait Orange), il est légitime d’attendre des matériaux de meilleure qualité. Sans que le design soit vraiment raté, l’appareil est également un peu épais, ce qui est en partie dû au double capteur photo.

Un bilan 3D contrasté

La qualité des vidéos et des photos est plutôt bonne. Les clichés sont nets, à condition de ne pas trop bouger, et la sensibilité en basse lumière est, elle aussi, satisfaisante, le flash LED remplissant correctement son rôle. A contre-jour, en revanche, l’Aquos a plus de difficultés.
En 3D relief, le rendu nous est apparu assez inégal. Sur certaines images, une sorte de reflet moiré apparaît. Les HTC Evo 3D et LG Optimus 3D donnent un effet 3D plus profond et plus convaincant. Bon point : des jeux en relief sont offerts, comme Les Sims 3 ou Need For Speed Shift. Amusant aussi, quoique pas très utile : le fond d’écran peut lui aussi être affiché en 3D.
La TV d’Orange fonctionne très bien. Cela dit, la 3D sans lunettes divise par deux la résolution horizontale. Du coup, des lignes verticales apparaissent sur l’image, et certains contours s’en trouvent légèrement crénelés.

SMS : circulez, il n’y a rien à voir !

Dans certaines situations (notamment les transports en commun), la discrétion est de mise. Les ingénieurs de Sharp ont trouvé un usage astucieux de la 3D sans lunettes. Un procédé nommé VeilView permet de polariser l’écran de manière que vos voisins ne voient qu’un motif et non ce que vous êtes en train de faire. La fonction peut être activée et désactivée très rapidement.

Une autonomie un peu juste

Bien qu’il n’ait qu’un seul cœur, le processeur Qualcomm cadencé à 1,4 GHz et secondé par 512 Mo de mémoire vive est réactif. Les 2 « petits » gigaoctets d’espace de stockage interne (1,1 Go disponible en réalité) ne constituent pas un vrai problème puisqu’ils peuvent être complétés au moyen d’une carte microSD de 4 Go (fournie). L’Aquos ne fait pas d’étincelle mais permet d’utiliser toutes les applications de l’Android Market.
Par rapport au Galaxy S II, une des références du marché, l’Aquos obtient un score quatre fois inférieur en 3D (GL Benchmark Egypt et Pro Standard) et deux fois moindre au test Quadrant, qui mesure la puissance de calcul générale (1 679 points contre 3 696 pour le Galaxy S II). Pour le test d’affichage d’une page Web en HTML5, l’avantage reste au Galaxy S II, mais les résultats sont plus serrés.

L’autonomie n’est pas le point fort de l’Aquos. Cette contre-performance est essentiellement perceptible en vidéo (3 h 57 min), ce qui est un problème étant donné que ce modèle est conçu pour le multimédia. Il y a un mieux en communication : 7 h 15 min. Notez que, pour cet usage, le son n’est pas extraordinaire, pas plus que celui délivré par le haut-parleur interne ou le casque fourni.

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