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Test Carte graphique externe pour portables : une bonne idée à améliorer

Le gain de performances du Graphic Booster est réel, mais le boîtier est perfectible et sa pérennité n’est pas assurée.

L'avis de 01net.com

Fujitsu-Siemens Graphic Booster

Les plus

  • + Le concept
  • + La souplesse du dispositif
  • + Le gain de puissance

Les moins

  • - L'incertitude quant à la pérennité du standard
Voir le verdict

Fiche technique

Fujitsu-Siemens Graphic Booster

Processeur graphique ATI Radeon HD 3870
Fréquence processeur 0 Mhz
Type de mémoire DDR3-SDRAM
Système de refroidissement Actif
Voir la fiche complète

Fujitsu-Siemens Graphic Booster : la promesse

On l’a vu dans notre actualité, le Graphic Booster est une solution séduisante pour préserver la portabilité des laptops sans rogner sur les performances en mode sédentaire. Penchons-nous un peu sur ce curieux boîtier, ses caractéristiques, ses performances et surtout, sur le futur de cette solution.

Fujitsu-Siemens Graphic Booster : la réalité

Design et connectivité convenables
Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, Fujitsu-Siemens possède sa griffe en matière de design. Elle a ici été logiquement appliquée au Graphic Booster, petit bloc blanc cerclé de noir. La marque a en revanche adoucit ses angles, contrastant légèrement avec les lignes tranchées de l’Amilo SA 3650.
Sans être une œuvre d’art, le module est bien fini et agréable au toucher. Equipé de ports DVI et HDMI, il dispose aussi deux ports USB qui pourront aussi bien servir à brancher souris et clavier -si on pousse la logique de la station d’accueil- mais sont tout aussi bien capables de recevoir un disque dur auto-alimenté.

Un gros gain de performances
Sur la boîte, Fujitsu-Siemens annonce un gain de puissance de 470% par rapport à la puce graphique ATI Radeon 3430 intégrée dans le portable. Et pour une fois, les sonnettes du marketing n’ont pas gonflé les chiffres: sous 3DMark 2006, la puce intégrée fait 1602 points tandis que le Graphic Booster, avec son ATI Radeon 3870, fait 7291 points. Soit un gain de plus de 450%.
Ce cela donne quoi en pratique? Tout simplement une expérience de jeu largement supérieure. Sur notre écran 22 pouces d’une résolution de 1680×1050 pixels, tous détails au maximum, le jeu est lent et désagréable à jouer sur la puce de base, parfaitement fluide et jouable avec le Graphic Booster. Ça se passe de commentaires.

Comment utiliser ce boîtier?
Si AMD-ATI et Fujitsu-Siemens sont les premiers à mettre une carte graphique de cette classe dans un boîtier externe (il existe déjà des cartes graphiques en USB aux performances limitées), le principe rappelle furieusement celui du dock: on arrive chez soi, on branche le boîtier afin d’utiliser le laptop comme une tour gérant un écran externe, un vrai clavier et une vraie souris.

Un dispositif perfectible
La sauce prend-elle? Le bilan est mitigé: si le gain de performances est réel, si le dispositif est au point techniquement, plusieurs écueils se dressent sur le chemin de sa réussite. Premièrement, le dispositif pourrait être mieux pensé. On imagine bien volontiers un socle sur lequel on enfiche le portable -le tout se transformant en tour. Ce serait plus discret, plus pratique et plus esthétique qu’un boîtier à poser à côté.
N’en déplaise à Fujitsu-Siemens, de nos jours, design et intégration conditionnent grandement la réussite des produits. On sait que les stations d’accueil n’ont jamais pris chez le grand public: peut-être les technologies sont-elles au point, peut-être la tendance est-elle plus favorable. Peut-être pas.

Pérennité impossible à prédire
Ensuite, Fujitsu-Siemens est un «petit acteur majeur» dans le domaine des ordinateurs portables et il est pour l’instant le seul à avoir sorti une plate-forme exploitant cette technologie. Si un «grand» comme Dell, HP, voire Sony ou Acer, avait été le premier dessus, cela aurait eu un effet rassurant -sans pour assurer sa réussite bien sûr. Même si c’est une marque sérieuse, Fujitsu-Siemens, seul, n’a pas les reins assez solides pour imposer ce «standard».

Ajoutons à cela le contexte difficile et le fait que les poids lourds du secteur des puces que sont Intel et Nvidia ne sortent rien de tel et ne communiquent en rien sur une solution similaire. Si on se doute bien qu’ils n’auraient aucun souci à suivre AMD-ATI, ils ne donnent aucun signe de vouloir le faire.

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