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Test : Avec l’iPad Air, Apple redonne attrait et éclat à sa tablette grand format

Plus léger, plus fin, plus puissant et autonome, le nouvel iPad Retina a vraiment de quoi séduire et faire revenir ceux qui s’étaient lassés des modèles précédents.

L'avis de 01net.com

Apple iPad Air 128 Go 4G

Performances

4 / 5

Affichage

3.5 / 5

Autonomie & charge

1.5 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 08/11/2013

Voir le verdict

Fiche technique

Apple iPad Air 128 Go 4G

Système iOS 7
Processeur Apple A7
Taille (diagonale) 9.7 "
Voir la fiche complète

Apple iPad Air 128 Go 4G : la promesse

A quelques heures de l’annonce des nouveaux iPad, alors que s’imposait le fait que le nouvel iPad mini serait équipé d’un écran Retina, on se demandait bien ce que le grand iPad aurait encore pour séduire. Amincie et allégée au fil du temps, la tablette 9,7 pouces d’Apple conservait la forme et les proportions qui l’avaient faite reine. Les rumeurs voulaient que le nouveau modèle adopte un nouveau design, équivalent de celui de son petit frère. Mais serait-ce suffisant ? Et maintenant que donne ce nouveau design ? Que change-t-il dans nos usages ? Qu’apportent le nouveau processeur et le nouvel OS ? Première réponse. Un grand vent d’Air frais…

Apple iPad Air 128 Go 4G : la réalité

Pendant longtemps l’iPad a été la reine des tablettes, l’unique même dans un monde où les alternatives sous Android proposaient des configurations décevantes, des finitions tout plastique et des écrans à peine regardable. Depuis les choses ont changé, Android s’est installé et alors que certains fabricants cherchent à coup de produits hybrides, une nouvelle voie, Apple continue à creuser son sillon. Apple affine, reprend, remet cent fois sur le métier.

Plein écran

L’iPad Air est le fruit ou la quintessence de cette démarche, avec tout ce que cela implique de progrès mais aussi d’entêtement – toujours, et jamais sans doute, de lecteur de carte SD, le renforcement d’un modèle fermé qui a par ailleurs ses avantages en termes de facilité d’usage et de sécurité, etc.
Mais au-delà de tout cela, l’iPad Air est surtout une renaissance. Il suffit de superposer un iPad (n’importe quel ancien modèle) et ce nouveau venu pour se rendre compte que la réduction de 43% des bordures n’est pas un vain mot. C’est une largeur de pouce qui disparaît, mais toujours avec le même écran 4:3 Retina, calibré en usine, doté d’une luminosité (437 cd/m2) et d’un contraste (1040:1) épatants. De fait, l’iPad est plus petit mais l’écran occupe plus de place. Apple réitère le tour de magie qu’il a réalisé avec les iMac quand il a raboté leurs bords.

La tablette qu’on ne lit que d’une main

Grâce à cet encombrement réduit, l’iPad Air peut à nouveau prétendre avoir du répondant par rapport au nouveau mini Retina, qui possède la même configuration. Il prend surtout le large par rapport à la concurrence des tablettes d’un même format.
Moins large, on n’hésite plus à le tenir d’une seule main pour lire ou montrer quelque chose… Mais c’est surtout son poids qui rend possible cette utilisation jusque-là réservée aux tablettes 7 pouces. Là où l’iPad 4 Retina pesait 650 g, l’Air affiche 478 g (nous avons testé une version 4G). Attention toutefois sans l’alourdir énormément, sa Smart Cover lui ajoute suffisamment de poids pour qu’il soit fatigant au bout de plusieurs minutes de le tenir à une main.
L’ergonomie générale de l’iPad Air est excellente, ses bords légèrement plus rectangulaires assurent une meilleure tenue en main, même si on est toujours surpris au départ de la trouver si fine : 7,5 mm (comme l’iPad mini) contre 9,4 mm pour les deux générations précédentes.

Finition et photo

La bonne nouvelle est que le gain de poids ne s’accompagne pas d’un sacrifice en termes de matériaux ou de qualité de finition. L’iPad Air est frappé du sceau Apple dans chaque détail. Par exemple, les boutons de réglage du volume sonore ont été revus. Ils se font à la fois plus discrets et plus faciles à repérer du bout des doigts. Ils permettent d’ailleurs de juger au mieux des deux haut-parleurs intégrés de part et d’autre du connecteur Lightning. Si l’iPad Air ne sonorisera pas vos soirées, il peut servir de source musicale d’appoint pour dépanner.
L’autre usage qui pourra dépanner, c’est la photographie. Moins riche que l’iPhone 5s, à qui il n’emprunte pas le mode vidéo ralenti ou même les effets photograhiques, l’iPad Air assure des clichés honnêtes en pleine lumière mais ne résistera pas longtemps au bruit numérique dès que le soir tombe. Les fins de journée lumineuses lui permettront encore de réaliser quelques clichés honnêtes, mais n’espérez pas obtenir les mêmes résultats qu’avec l’iPhone 5s ou un smartphone haut de gamme. Ne serait-ce que parce que l’Air conserve une base matérielle très proche de celle de son aîné. Seule la longueur focale évolue de 2,18 mm à 2,15 mm.

A l’intérieur de l’Air, du solide

Contrairement aux générations précédentes, cet iPad n’est pas doté d’une version dopée du processeur introduit avec l’iPhone annoncé quelques semaines avant lui. On retrouve le processeur Apple A7 64 bits et non un éventuel A7x. Sa fréquence a toutefois été augmentée, de 1,29 GHz pour l’iPhone 5s à 1,39 GHz pour l’Air. De quoi assurer suffisamment de fluidité et de puissance avec un écran bien plus large que sur le dernier smartphone d’Apple.
La firme de Cupertino annonce un gain de 2x pour les parties processeur et puce graphique. Nos différents tests ont montré que ce coefficient est quelques fois dépassé, régulièrement atteint et parfois trop optimiste. Sur l’ensemble de nos tests, l’Air est 1,63 fois plus performant que son aîné.
Linpack, très utile pour mesurer la puissance de calcul brut d’un processeur affiche 1686 Mflops pour l’Apple A7 contre 640 Mflops, seulement, pour l’Apple A6x de l’iPad 4. On atteint là un coefficient de 2,63. Avec Geekbench 3, on obtient un résultat proche du gain annoncé par Apple avec un score « multicoeur » de 2698 pour l’Air et de 1388 pour l’iPad 4 Retina. Le coefficient est alors de 1,94.
En revanche, en 2D ou affichage de bitmap, l’Apple A7 se contente de fournir le même effort que son prédécesseur et affiche même un léger retrait (avec un coefficient de 0,88).

Souplesse d’usage

Une avalanche de chiffres qui ne doit pas faire oublier l’essentiel, le confort et la souplesse à l’utilisation. Pour tous les usages courants : mail, surf, prise de note (la reconnaissance vocale nous a semblé grandement améliorée et pour cause Siri n’est plus en bêta), et même la lecture de vidéo, tout se passe comme dans un rêve. Fluide. Calme et volupté.
Pour les jeux, il suffit d’avoir vu tourner XCOM, Infinity Blade III ou même le tout nouveau Rayman Fiesta Run pour être assuré que cet iPad saura faire s’épanouir nos titres préférés, qu’ils soient casual ou un peu plus exigeants.
Mais cette tablette est également la première à venir au monde avec iOS 7. Un nouveau système d’exploitation, qui s’exécute sans le moindre ralentissement et offre ces nouveautés ergonomiques, comme le Centre de contrôle, pour accéder rapidement à l’activation du Wi-Fi, du Bluetooth, aux réglages sonores, ou à AirDrop, la fonction de partage entre périphérique iOS. Bien entendu, l’interface colorée, les fonds animés, les nouveaux icônes et effets sont également de la partie.
Avec iOS 7 et ce nouvel iPad arrivent également, gratuitement, les applications des suites de création (iLife) et de bureautique (iWork). Il faut s’être amusé à monter quelques petits films avec iMovie ou avoir retouché des photos en quelques minutes avec iPhoto pour se rendre compte que la puce A7 apporte un nouveau souffle à l’iPad. A titre d’exemple, l’intégration d’une vidéo dans une vidéo se fait en temps réel, d’un simple glisser déposer. Si on n’est pas encore face à un appareil aussi performant et pratique qu’un ordinateur portable pour produire du contenu, on s’en rapproche doucement. On notera en sus que même très sollicitée la puce ne chauffe pas excessivement.
Par ailleurs, l’intégration du coprocesseur M7 devrait ouvrir la porte à de nouveaux usages. Comme c’est le cas avec Motion X 24/7, sur iPhone 5s seulement, pour l’instant. Il y a fort à parier que parmi les nouvelles applications qui s’ajouteront aux 475 000 déjà optimisées pour l’iPad, certaines offriront des utilisations intéressantes du M7.

Connectivité améliorée

Mais l’iPad est avant tout chose conçu pour être mobile. Côté Wi-Fi, Apple n’a pas opté pour le 802.11 ac, qu’on trouve pourtant dans tous les nouveaux Mac et dans certains des concurrents de l’iPhone. C’est une version évoluée du Wi-Fi 802.11n avec intégration de la technologie MIMO pour une meilleure qualité de réception et d’émission. Dans les faits, dans un environnement d’habitation parcouru de nombreux réseaux Wi-Fi, avec beaucoup d’interférences, nous n’avons pas noté de différence majeure à courte distance, mais il nous a semblé que pour les débits et le maintien de la connexion, l’iPad Air tenait mieux la route.
Désormais compatible avec la 4G française, l’iPad Air nous a permis d’atteindre des vitesses de téléchargement équivalente à celles obtenues avec l’iPhone 5s, avec la même puce et au même endroit. La moyenne sur trois essais a été de 96 Mbits/s en descendant et de 27 Mbits/s en montant. Bien entendu, ces chiffres sont donnés à titre indicatif car tout dépend de l’opérateur, du réseau, des interférences environnementales et du nombre de personnes connectées à la borne en même temps que vous.
Quoi qu’il en soit, à charge pour les opérateurs d’offrir une bonne couverture 4G en France avec des vitesses de transferts qui tiennent leur promesse, et il se pourrait que la 4G LTE justifie enfin l’achat d’un modèle d’iPad non pas seulement Wi-Fi, mais également « cellulaire ».

Autonomie

Reste désormais la dernière question. Est-ce qu’avec tout cet amincissement, cet allègement, et cette montée en puissance l’iPad assure une bonne autonomie ? La réponse semble être oui. Ainsi, en surf Wi-Fi, là où l’iPad 4 tenait 9 h 35, l’Air a tenu 9 h 48, pas loin des 10 heures vantées par Apple. Par ailleurs, cette tablette, contrairement à certaines tablettes sous Android, gère toujours aussi bien son énergie en veille, ce qui évite de la trouver déchargée quand on l’a laissée de côté quelques jours.

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