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Sur le terrain

Un voyage est une occasion unique de rapporter des clichés exceptionnels. Aussi, vous n’aurez pas le droit à l’erreur. Le numérique permet de contrôler en permanence…

Un voyage est une occasion unique de rapporter des clichés exceptionnels. Aussi, vous n’aurez pas le droit à l’erreur. Le numérique permet de contrôler en permanence le résultat sur l’écran, mais donne aussi de mauvaises
habitudes. Voici quelques pièges à éviter.
Première chose : prenez garde à votre matériel. Un appareil numérique, même basique, est toujours susceptible d’aiguiser la convoitise, en particulier dans les endroits très fréquentés par les touristes. Inutile cependant
de sombrer dans une parano excessive, mais un peu de bon sens et une vigilance tranquille décourageront les plus mal intentionnés. Évitez de porter vos appareils de manière trop visible et passez toujours la bandoulière autour du cou (et non pas de
l’épaule), ou la dragonne autour du poignet. Une astuce est de faire un n?”ud au milieu de cette dernière afin de pouvoir tout juste passer la main dans la boucle : vous prémunirez ainsi votre appareil d’un éventuel vol à l’arrachée ou d’une
simple chute accidentelle. Si vous transportez un matériel coûteux, il est recommandé de faire assurer celui-ci avant le départ.

Les bons réflexes

Quelques bonnes habitudes vous éviteront bien des tracas et des images ratées. En voyage, vous aurez tellement de choses à voir et donc à photographier, parfois très rapidement, que la technique ne doit plus être un problème sur
le terrain. D’une certaine manière, il faudra oublier votre matériel. Non pas dans l’autocar, mais dans votre esprit. Si vous hésitez à chaque fois sur les réglages à adopter, vous laisserez passer un grand nombre de photos intéressantes. Ici, c’est
le sujet qui importe et il n’y a parfois plus de temps pour penser à la technique. Pour s’affranchir de celle-ci, le plus simple est de laisser en permanence l’appareil sous tension en mode Automatique, en veillant toutefois à
éteindre l’écran pour ne pas vider les batteries. De cette manière, si votre appareil n’est pas trop mauvais, vous obtiendrez une image nette et bien exposée, même en ‘ dégainant ‘ rapidement. Ceci est
particulièrement vrai pour les photos de rue prises sur le vif. Rien ne vous empêche bien sûr de peaufiner les réglages d’exposition, mise au point ou balance des blancs quand vous en avez le temps. Les conditions lumineuses étant très variables
quand on se déplace, n’oubliez pas de réinitialiser ces réglages avant la prochaine photo pour éviter les mauvaises surprises ! Si votre voyage a motivé l’achat d’un nouvel appareil, prenez bien celui-ci en main avant le départ : découvrir
le manuel d’utilisation en plein safari photo n’est pas la meilleure idée.

Attrapez les bonnes images

Armé de son appareil numérique et de sa car te mémoire de grande capacité, on prend vite le pli de mitrailler à tout-va en se disant qu’il y aura bien une image réussie dans la quantité, et qu’on pourra effacer le reste sans
plus de regrets. Ce serait oublier que la photo se fait sur le terrain, et non pas après ! Certes, le numérique permet d’oser gratuitement des photos que l’on n’aurait pas tentées autrement, et il ne faut pas hésiter à expérimenter. Mais sans
oublier de garder à l’esprit une certaine rigueur et de toujours privilégier la qualité à la quantité. Vous éviterez ainsi de saturer votre carte trop rapidement et échapperez aussi à un long travail de sélection qui s’apparente parfois à un
casse-tête, car il est souvent difficile de choisir a posteriori entre plusieurs vues du même endroit. Évitez si possible d’effectuer cette sélection après la prise de vue : la consultation des images sur l’écran consomme beaucoup d’énergie et
sa lecture n’est pas toujours aisée en extérieur. L’?”il rivé à l’écran, vous risquerez d’effacer par mégarde certains fichiers et surtout de laisser passer devant vous des photos intéressantes… Jetez juste un coup d’?”il à l’histogramme
si vous avez un doute sur l’exposition de votre image. Autrement, il est préférable de procéder à une sélection attentive une fois rentré à l’hôtel ou dans tout autre endroit calme disposant d’une prise de courant. Un adaptateur secteur est alors
tout à fait indiqué pour ne pas faire travailler les batteries inutilement. Veillez à effectuer ce tri régulièrement, car la tâche pourrait devenir colossale après plusieurs semaines de voyage !

Racontez une histoire

Il est très tentant lors d’un voyage de se laisser aller à photographier systématiquement les différents sites que vous visitez de façon frontale et descriptive et, pourquoi pas, avec ceux qui vous accompagnent, adoptant
fièrement la pose de circonstance au premier plan. Inutile de dire que vous allez en endormir plus d’un à votre retour ! Pour éviter les diaporamas soporifiques, à vous de mettre un peu de rythme dans vos images : échappez dès que vous le
pouvez aux clichés du genre en photographiant les sites de manière plus personnelle ou même en réalisant un véritable reportage sur votre voyage. Variez les angles, osez les portraits d’inconnus (un sourire suffit souvent à se faire accepter) et
n’hésitez pas à photographier les coulisses de votre périple (préparation, attente aux douanes, transports, etc.). Vous obtiendrez alors une série d’images plus vivantes et bien plus promptes à rappeler le souvenir d’un voyage qu’une suite uniforme
de monuments statiques. Visualiser, dès la prise de vue, l’album, le blog ou le diaporama que vous allez réaliser au retour. Cela peut vous aider à trouver des idées visuelles originales (motifs, tissus, détails architecturaux). Pour cela, il est
important de prendre le temps de regarder attentivement, de rester à l’affût des sujets et points de vue hors du commun, surtout si vous vous trouvez sur un site maintes fois photographié. Le sujet ne fait pas toujours la photo : c’est votre
regard qui créera la différence, et une photo bien pensée vaudra mieux que dix clichés pris à la va-vite.

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Renaud Labracherie et Julien Bolle