La TNT mise à plat

L’intérêt croissant des consommateurs pour les écrans LCD et l’extension de la couverture du territoire français par la télévision numérique terrestre (TNT), qui diffuse 18 chaînes gratuites en MPeg2 par voie hertzienne, à 85 %
des téléspectateurs, sont une aubaine pour les constructeurs de téléviseurs. Ils proposent désormais des modèles LCD intégrant un tuner TV hybride (compatible avec les chaînes TNT et les analogiques).Tous les modèles ou presque arborent le logo HD Ready, qui impose une définition supérieure ou égale à 1 280 x 720 points, et la présence d’une connectique numérique (DVI ou HDMI) compatible avec le système de
protection des contenus HDCP, en plus de la connectique habituelle.Reste que l’appellation HD Ready est ambiguë, puisqu’elle qualifie aussi bien les téléviseurs capables d’afficher ‘ seulement ‘ 720 lignes vidéo (de 1 280 points chacune) que ceux
dit Full HD, plus rares et encore très chers, capables eux d’afficher jusqu’à 1 080 lignes vidéo (de 1 920 points chacune). Il n’en demeure pas moins que les sources d’images HD sont encore très rares. Ces téléviseurs seront donc
principalement utilisés pour afficher des images vidéo de définition standard (ou SD), soit composées de 576 lignes de 720 points chacune, que ce soit à partir du tuner TV TNT intégré (incompatible avec la future TNT HD) ou d’une source externe
(décodeur câble/satellite, box ADSL ou lecteur DVD) connectée au téléviseur en Péritel par exemple. Reste qu’afficher des images SD sur un téléviseur HD n’est pas une sinécure, puisqu’un traitement de mise à l’échelle en temps réel de l’image
d’origine est nécessaire pour adapter celle-ci à la définition réelle de la dalle LCD : la TV doit ainsi ‘ recréer ‘ de toutes pièces les 144 lignes horizontales qui n’existent pas dans le flux
vidéo original et ‘ ajouter ‘ numériquement les 560 points par ligne manquants.

Qualités d’images satisfaisantes même en définition standard

Un traitement numérique qui produit inévitablement des artefacts plus ou moins importants selon la qualité du circuit électronique dévolu à la transformation (le scaler). Un téléviseur peut ainsi afficher une image HD de toute beauté
mais offrir un rendu d’image en définition standard médiocre. Nos tests ont donc évalué le comportement de ces téléviseurs HD en présence de sources qui ne l’étaient pas. A l’arrivée, les 14 modèles de 32 pouces (82 cm) évalués et dotés d’une
dalle LCD de 1 366 x 768 points proposent une qualité d’affichage plutôt satisfaisante, avec des temps de réponse compris entre 8 et 19,4 ms (cela garantit une absence de traînée sur les images animées), des niveaux de
luminosité/contraste corrects, une bonne uniformité de la luminosité et une stabilité des couleurs satisfaisante. En revanche, tous ou presque pèchent par un son moyen, à dominante aiguë et dépourvu de coffre.Leur installation ne pose pas de problème, la plupart étant fournis avec un système de fixation murale, certains bénéficiant d’un pied pivotant de gauche à droite pour s’adapter à la position du spectateur. L’ergonomie générale est
aussi plutôt bonne. Les principales différences sont plus à chercher du côté de la sensibilité du tuner TNT (qui détermine l’affichage ou non de certaines chaînes dans les cas de réception délicate), de la connectique plus ou moins étoffée (on
trouve une à trois prises HDMI, un tuner TV fixe ou deux tuners DVB-T et DVB-C voire DVB-S en option). Sans oublier la consommation électrique en veille, qui varie de 0,7 à 25 Wh !Enfin, le prix d’entrée s’établit à moins de 800 euros, alors qu’avec ce budget, il y a un an, on ne pouvait à peine espérer s’offrir un modèle de 66 cm avec tuner analogique.

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