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À qui appartiennent nos images ?

Adobe, qui fête ce mois-ci ses quinze ans, est en forme. À peine annoncée la sortie de la nouvelle version de Photoshop portant le matricule CS2,…

Adobe, qui fête ce mois-ci ses quinze ans, est en forme. À peine annoncée la sortie de la nouvelle version de Photoshop portant le matricule CS2, la firme vient d’acquérir l’éditeur Macromedia.Ce dernier est connu pour Flash, son logiciel d’animation sur les pages web, mais son portefeuille contient bon nombre d’outils majeurs de dessin ou d’édition web. Cette annonce concerne de façon incidente les photographes, non pas pour ce qui relève de la prise de vue, mais pour ce qui concerne la publication en ligne des photos. Adobe Elements est déjà capable de générer de façon automatique une galerie de photos à placer sur un serveur, gageons que l’arrivée des outils Macromedia ne fera qu’accentuer cette tendance. Sur un autre plan qui concerne directement les photographes avertis, Adobe est actuellement en lutte avec Nikon sur un point qui pourrait bien faire date. Pour ses deux reflex très haut de gamme D2x et D2Hs, Nikon a encrypté les valeurs de balance des blancs contenues dans les fichiers Raw. La raison est commerciale : Nikon vend un logiciel de conversion des fichiers Raw, Nikon Capture, excellent logiciel au demeurant, et doit faire face à une forte concurrence de la part d’éditeurs comme Adobe. Un photographe utilisant Photoshop pour la retouche de ses photos peut se passer de Nikon Capture pour faire du format Raw puisque Photoshop sait convertir les fichiers. Les conséquences de ce différend purement commercial touchent le droit des utilisateurs et leur propriété sur les images qu’ils prennent. En effet, comment s’assurer de la pérennité de nos images si les appareils produisent des fichiers cryptés seulement lisibles par le logiciel du fabricant de l’appareil ? Autre question de fond : à qui appartient le contenu des fichiers images ? Au fabricant ou, de façon plus logique, au photographe ? Nikon semble pencher pour la première option. Espérons qu’il ne s’agit que d’une maladresse qui sera vite rectifiée, car il serait inadmissible que nos images deviennent les otages d’une lutte commerciale. Le moins que l’on puisse attendre est qu’à lissue de cette discorde, il soit reconnu une fois pour toutes que nos images… nous appartiennent.

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La rédaction