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72 heures avec le BlackBerry Storm

Le Storm se positionne comme un concurrent de l’iPhone, mais offre-t-il vraiment la même facilité d’utilisation ?

Le Storm, en peu de mots, est un écran sensitif plaqué sur un BlackBerry. Toute l’originalité de ce mobile tient, en effet, à cet écran d’un genre très particulier. Il est sensitif, et non pas simplement tactile : c’est bien le contact du doigt, aussi léger soit-il, qui est détecté et non l’appui. Une exclusivité de l’iPhone, jusqu’à maintenant. Cette caractéristique offre un meilleur confort pour la navigation et la saisie de texte.

Pour cliquer… appuyez sur l’écran

Mais ce n’est pas tout, BlackBerry a transposé dans le monde des écrans mobiles le clic familier de la souris d’ordinateur : on clique donc en appuyant sur l’écran, qui s’enfonce légèrement et donne une réelle sensation de clic.D’une conception très originale, cet écran ne s’enfonce pas localement sous le doigt mais d’un bloc. On observe d’ailleurs qu’il est fixé sur le boîtier du Storm par le biais d’un attelage mobile et présente un léger jeu qui, malheureusement, laisse craindre à la longue la pénétration de salissures au pourtour. Notons que le mécanisme, qui consiste à sélectionner un article, puis à appuyer pour l’activer, même s’il compte deux opérations au lieu d’une seule, offre l’assurance de ne pas se tromper et, mieux encore, évite de se demander si le mobile a bien enregistré la commande. Les possesseurs de téléphones à écran tactile apprécieront cette sécurité. Par ailleurs, l’écran du Storm est multipoint. Avec deux doigts, on sélectionne, par exemple, plusieurs lignes de texte ou plusieurs contacts en vue de les copier ou de les supprimer. En revanche, zoomer sur une image s’opère, au choix, par un double toucher ou par un clic.Nous avons pu passer quelques jours en tête à tête avec ce mobile, en explorer tous les usages et, finalement, le comparer à un iPhone. Voici le compte rendu de cette expérience

Téléphoner

En communication, on a accès au calendrier, aux contacts et au bloc-notes. L’écran reste allumé lorsque l’on porte l’appareil à l’oreille. En mode haut-parleur, le son manque de puissance par rapport à la plupart des autres mobiles. Quant aux sonneries, elles ne sont pas très imaginatives. On a même droit à la Lettre à Elise, version musique d’ascenseur des années 1970.

Communiquer

Tous les moyens sont bons, le courriel, le MMS, le SMS, le message instantané via Windows Live Messenger, ou encore le Pin, une forme de messagerie propre au BlackBerry. A noter que les courriels envoyés résident dans la même boîte aux lettres que les messages reçus, de même que les pages Web enregistrées. On peut, bien sûr, posséder plusieurs comptes de messagerie (il y a une boîte commune en plus des boîtes individuelles), dont des comptes de types Hotmail, Yahoo ! et Gmail. C’est un peu plus compliqué avec une message rie d’entre prise Microsoft Exchange. Si la synchronisation du courrier ne pose aucun problème, les autres éléments d’organisation, comme le calendrier, les contacts ou les tâches ne sont pas synchronisables si votre entreprise n’a pas installé sur ses serveurs la messagerie pro BlackBerry.

Naviguer

Sans être exceptionnel, avec notamment un défilement qui manque de fluidité, l’affichage est d’assez bonne qualité pour visualiser les pages Web de grande taille. On zoome par simple clic ou par double effleurement et on dézoome via la touche retour. La page de saisie des adresses est un modèle du genre, avec accès direct aux signets et à l’historique. On peut aussi enregistrer des pages entières pour une lecture ultérieure ou bien des images glanées sur les sites.

Se divertir

Le Storm enregistre les photos en Jpeg et les vidéos en 3GP, comme la plupart des mobiles. L’appareil photo, un 3,2 mégapixels avec autofocus et flash à Led, est franchement mauvais : la netteté laisse à désirer, les couleurs sont trop chaudes. Seul le bruit est bien jugulé. Côté audio, l’appareil peut être synchronisé avec iTunes via le logiciel BlackBerry Media Sync. On peut aussi l’alimenter en fichiers multimédias grâce au logiciel Roxio Media Manager. Ces deux utilitaires sont fournis avec le logiciel de gestion du Storm, BlackBerry Desktop Manager.La version vendue par SFR est livrée aussi avec le logiciel Vodafone Music Manager, qui donne en principe accès au magasin en ligne de Vodafone. En principe seulement car, au moment du test, la France n’était pas encore sur la liste des pays activés. Lors de l’écoute d’un titre, on peut mettre en veille et verrouiller le Storm afin de s’en servir de baladeur classique. La qualité du son avec le casque fourni (connecteur jack 3,5 mm standard) est satisfaisante.

Travailler

Tous les documents bureautiques sont pris en charge, modifiables et joignables par courrier. Cependant, la création de documents exige une version plus évoluée et payante des logiciels de bureautique fournis

L’avis de la rédaction
On aime
L’aide intégrée détaillée, l’interface soignée, le mode paysage, le navigateur Web bien conçu, les nombreuses options de réglage, le gestionnaire de mots de passe, l’autonomie (6 heures d’intense activité durant ce test), l’emplacement pour micro SD, la batterie amovible.
On n’aime pas
L’impossible synchronisation sans fil si la messagerie pro BlackBerry n’est pas installée par l’entreprise, la complexité des réglages, le nombre réduit de logiciels proposés en ligne, labsence de Wi-Fi, la vitesse modérée de la liaison 3G (500 kbit/s, selon nos tests), le poids (157 g).
Mention bien

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Pierre Maslo