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VA Linux s’attaque à l’Europe

A la fois fabricant de serveurs et prestataire de services, l’américain s’installe dans un premier temps dans l’Hexagone avant de s’ouvrir à l’Europe.

VA Linux, intégrateur de solutions Linux s’installe en France dans deux semaines avant d’ouvrir des bureaux en Allemagne et en Grande-Bretagne. Comme aux Etats-Unis, il va vendre des matériels, des logiciels et des services autour du système d’exploitation essentiellement destiné aux serveurs Web.La firme fabrique ses propres serveurs Intel adaptés à Linux, exploitables en racks. Par ailleurs, elle optimise la distribution de Red Hat pour les serveurs Web et travaille à divers environnements logiciels tels l’administration ou le clustering.Propriétaire de portails tels que linux.com et andover.net, VA Linux travaille avec les communautés de développeurs. Son PDG, Larry Augustin, a d’ailleurs rencontré les associations françaises ce week-end. Enfin, VA Linux implante aux Pays-Bas un centre de support jumeau de celui qu’il possède aux Etats-Unis (escalade des problèmes, multilinguisme, etc.).L’intégrateur vend ses solutions en direct mais, très logiquement, il s’appuiera en France sur des FAI, en particulier pour des actions de co-marketing. Ainsi, prépare-t-il avec les hébergeurs Level3 et Inside, une offre combinant hébergement, système et développement du site. Psinet est un des autres partenaires potentiels de VA Linux.

Un chiffre d’affaires en forte croissance

Les futurs membres du bureau français, présents en France depuis février, revendiquent déjà une dizaine de clients pour quelque soixante-dix serveurs. Parmi ceux-ci, l’e-broker Selftrade est le plus important avec trente-cinq machines.Comme les autres sociétés liées au monde Linux, VA Linux a subi les foudres du Nasdaq depuis son entrée en décembre 1999. Introduite à 30 dollars, le montant de l’action a été multiplié par plus de dix, pour redescendre petit à petit à 40 dollars environ aujourd’hui.L’intégrateur n’en affiche pas moins une forte croissance de son chiffre d’affaires. Son deuxième trimestre fiscal 2000 s’est terminé en janvier avec 20,2 millions de dollars et a ainsi dépassé les 17,7 millions de dollars de lannée fiscale 1999 complète (fin juillet 1999).Enfin, selon IDC, la firme a pris la 5e place du marché des serveurs Linux avec 5 % des machines vendues, derrière Compaq, IBM, HP et Dell.

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Emmanuelle Delsol