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Un nouveau rendez-vous pour la sécurité

Essai réussi pour le Salon de la sécurité informatique, qui s’est tenu les 21 et 22 novembre au Cnit de La Défense
Exposants et visiteurs en ont apprécié l’aspect technique

Sur Interop, on se montre et on travaille l’image. Ici, on affiche notre compétence technique et on fait du business”, résume Serge Kerbrat, directeur général d’Internet Security System France. Et c’est bien là une opinion partagée à la fois par les exposants et les visiteurs, tous plus intéressés par les techniques présentées que par les sirènes du marketing.Pour les exposants, le choix n’était pourtant pas évident : s’engager, moins de dix jours après Interop, sur un salon consacré à la sécurité, inconnu en France, peut sembler risqué. “Le choix a été difficile. Le calendrier n’était pas très favorable, commente Danielle Jouin, responsable marketing chez Check Point. Mais en Grande-Bretagne, c’est notre plus gros salon annuel, où nous réservons un stand de 250 m2. Nous avons fait le pari que le succès serait le même en France pour cette première édition.” Et l’essai semble transformé, puisque Check Point envisagerait même de porter désormais ses efforts sur le Salon de la sécurité informatique, plutôt que sur Infosec, plus institutionnel.Le Salon de la sécurité informatique s’est ainsi imposé d’emblée comme un rendez-vous très spécialisé, où les ” touristes “, comme les appellent les exposants, sont peu nombreux. La fréquentation est en très grande majorité constituée de RSSI (responsables de la sécurité du système informatique), de directeurs informatiques ou de consultants. Parmi une quarantaine de fiches de contacts remplies en milieu de journée sur un stand, une trentaine concernait des RSSI ou des DSI (directeurs du système d’information). Cela en fait un lieu de rendez-vous technique : “Les démonstrations techniques durent ici presque une demi-heure, contre cinq minutes dans d’autres salons. Les gens ont des questions précises, identifient clairement leurs besoins, ou cherchent à s’informer sur l’état de l’Art”, explique Serge Kerbrat. Une assertion confirmée par Sophie Pietremont, chef de produit Entreprise chez Symantec, pour qui les visiteurs sont “bien informés sur le monde de la sécurité et ont des besoins identifiés”. Les visiteurs, donc, ne s’y sont pas trompés : “Nous ne sommes pas allés à Interop, car notre intérêt est la sécurité et la bonne marche des réseaux. Mieux vaut venir ici”, confirment en ch?”ur Luc Henniot et Caroline Amoris, responsables d’exploitations pour Internence. com, une agence web.

Un salon de spécialistes

Mais ont-ils pour autant trouvé leur compte ? Pas sûr. Car une dizaine de jours à peine après Interop, aucune vraie nouveauté n’était présentée. Seul Arthur Andersen a su monopoliser quelque peu l’attention en présentant le second volet de son étude sur la sécurité des systèmes d’information en l’an 2000 (lire encadré).Cependant, ce salon spécialisé a permis de voir des acteurs habituellement absents des rendez-vous généralistes. C’est ainsi que Network ICE était présent pour montrer sa solution de détection d’intrusion BlackICE. Manquaient également à l’appel, mais on ne s’en plaindra pas, toutes les offres de ” sécurité globale ” reposant sur des projets de PKI à grande échelle. Le salon a mis l’accent sur des solutions existantes, efficaces et pratiques, telles que des accélérateurs de chiffrement, des coupe-feu administrés ou des outils de détection d’intrusion. En revanche, on aura noté la très faible représentation des logiciels antivirus.Hormis cette impasse, certainement due aux aléas du calendrier, le Salon de la sécurité informatique se sera imposé comme un rendez-vous de spécialistes, orienté technique et très apprécié de tous pour sa diversité, la qualité de ses conférences et du discours des exposants.

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JÉRÔME SAIZ