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UFC-Que Choisir veut faire taire les SMS

Six mois après un premier coup de semonce, UFC-Que Choisir dénonce à nouveau les marges exorbitantes du marché des SMS. L’association lance une pétition et appelle au boycott des mini messages dimanche 9 mai.

UFC-Que Choisir ne lâche pas prise. L’association de défense des consommateurs, qui milite pour une baisse du prix des SMS, en appelle maintenant à un boycott national des mini messages dimanche 9 mai. Une pétition
Je soutiens l’action de l’UFC-Que Choisir, et dis NON à la surfacturation des SMS ‘ est aussi ouverte sur son
site.En novembre 2003, UFC-Que Choisir avait déjà saisi le Conseil de la concurrence pour
dénoncer un abus de position dominante des opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom. Cependant, ‘ en attendant la décision du Conseil qui interviendra, au
plus tôt, en début d’année 2005, les opérateurs gagnent du temps
, déplore Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir. Ils sont arc-boutés sur leurs marges et jouent une stratégie de maintien des
positions. ‘
Et de relever que depuis six mois, les innovations relatives au tarif des SMS sont minimes. ‘ Nous n’avons constaté aucune évolution du prix moyen unitaire du SMS, il est toujours de 11 centimes HT, soit
13 centimes pour le consommateur,
ajoute Julien Dourgnon, responsable télécoms de l’association. Soit quasiment le même prix depuis 1999. ‘

Mise en cause de l’ART

UFC-Que Choisir entend donc mettre la pression sur les opérateurs accusés de collusion pour empêcher toute réduction des marges sur les mini messages. ‘ Bien qu’il profite également de cette manne, Bouygues
Telecom ne peut pas animer ce marché
[en cassant les prix, NDLR], sans quoi les deux leaders prendraient des mesures de rétorsion sur les communications vocales en doublant les subventions des terminaux, ce qui étoufferait le
trublion ‘,
explique Julien Dourgnon.Même l’Autorité de régulation des télécoms (ART) en prend pour son matricule. ‘ Sur ce sujet, l’ART tient un discours d’opérateur, renchérit l’association. Elle est soumise à trop
d’influences politiques et ses membres sont proches des cadres dirigeants des opérateurs. ‘
Face à cela, le régulateur se contente de rappeler que les tarifs des services sont libres en France et que les SMS ne font pas
partie du système d’homologation tarifaire comme les communications fixes.Comment mesurer l’efficacité du boycott organisé par UFC-Que Choisir ? L’association reste floue sur ses instruments de mesure mais sous-entend qu’elle dispose d’indicateurs fiables au sein même des opérateurs.
‘ Si la consommation de SMS ce dimanche recule de 40 %, nous considèrerons qu’il s’agit d’un vrai succès ‘, note Julien Dourgnon. Dès le mardi 11 mai, lassociation devrait connaître les
résultats de son action.

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Nasséra Zerkak