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UFC-Que Choisir attaque les surfacturations d’Orange

Après Bouygues Telecom, c’est maintenant UFC-Que Choisir qui porte plainte contre Orange auprès du Conseil de la concurrence. L’association dénonce les surfacturations de l’opérateur, assimilées à une véritable manipulation de la clientèle.

UFC-Que Choisir repart en croisade contre les pratiques des opérateurs de téléphonie mobile. L’association de défense des consommateurs s’en prend cette fois-ci aux surfacturations d’Orange.A partir du 15 septembre, l’opérateur doit en effet appliquer une surtaxe sur tous les appels de ses clients vers les réseaux SFR et Bouygues Telecom.Pour UFC-Que Choisir, cette mesure est défavorable aux clients d’Orange et à l’ensemble du marché de la téléphonie mobile. L’association porte plainte auprès du Conseil de la concurrence pour abus de position dominante. Elle demande, à titre conservatoire, la suspension de la surfacturation des appels dès leur entrée en vigueur.Après Bouygues Telecom lundi dernier, c’est la deuxième fois que les surfacturations d’Orange font l’objet d’une plainte.

Une loterie injuste

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Contrairement aux affirmations d’Orange, la surfacturation va se traduire par une augmentation inacceptable des prix pour un grand nombre d’abonnés “, annonce le communiqué d’UFC.” En prenant l’exemple d’un forfait de trois heures et en estimant que le décompte à la seconde permet d’économiser 25 % du temps de communication, on a calculé que tous les abonnés seront perdants s’ils passent plus de 25 % de leurs appels vers les réseaux de Bouygues et de SFR “, s’indigne Julien Dourgnon, chargé de mission au sein de l’association.Au-delà de ce cas particulier, il regrette le caractère aléatoire du nouveau mode de facturation : “C’est une loterie. Il y a des gens qui vont y gagner, d’autres qui vont y perdre. Ce qui est injuste, c’est que les gens ne seront pas maîtres de la situation. Cela dépendra moins de leur consommation que des réseaux mobiles de ceux qu’ils appellent.

100 000 mécontents chez Orange

De son côté, Orange réfute totalement l’accusation d’abus de position dominante. “A
vec moins de 50 % de parts de marché, nous ne sommes même pas en position dominante “, insiste un porte-parole de la société.Près de 100 000 clients d’Orange ?” sur ses 11 millions d’abonnés forfait ?” ont déjà manifesté leur souhait de conserver l’ancien mode de facturation (minute indivisible et palier de trente secondes).Malgré cela, l’opérateur reste confiant.
La quasi-totalité de nos abonnés seront gagnants. D’après les estimations que nous avons faîtes à partir des consommations réelles de nos clients, 95 % d’entre eux vont payer moins cher. Et pour ceux qui n’en sont pas convaincu, Orange leur offre la possibilité d’évaluer la nouvelle facturation jusqu’au 15 décembre, sans engagement définitif.Un premier bilan sera dressé le 30 septembre prochain, date à laquelle l’ART (Autorité de régulation des télécoms) doit publier les parts de marché des trois opérateurs.” A ce moment-là, nous verrons bien si nous avons gagné du terrain et si notre mesure a été ou non acceptée par les consommateurs “, annonce sereinement le porte-parole d’Orange.

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Stéphane Long