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UDDI : les ” pages jaunes ” du web rendent de meilleurs services

Indispensable au développement des services web, l’annuaire UDDI est enfin disponible
IBM, Microsoft et bientôt HP le proposent sur leurs sites

Ce lancement constitue une étape déterminante pour le projet UDDI, soutenu par 36 entreprises en septembre 2000, et qui compte aujourd’hui plus de 260 membres “, claironne le communiqué de presse du projet. L’annuaire web UDDI (Universal Description, Discovery and Integration) est désormais disponible en version 1. 0 sur les sites de ses principaux concepteurs, IBM et Microsoft, et le sera bientôt sur celui de HP. L’UDDI constitue en quelque sorte les ” pages jaunes ” du web. Cette initiative vise à fournir un référentiel commun aux entreprises, où elles peuvent trouver des partenaires, des fournisseurs, des clients. Il s’agit de faciliter les échanges commerciaux : on est ici en plein dans le commerce B-to-B. Selon ses promoteurs, depuis l’annonce du lancement du projet à l’automne dernier, plusieurs centaines d’entreprises ont déjà testé l’annuaire, sans que soit précisé cependant leur degré de satisfaction. Autre gage de crédibilité, tous les grands noms de l’informatique (Compaq, Dell, SAP, Sun, Oracle) soutiennent désormais plus ou moins activement l’UDDI, de même que plusieurs autres sociétés industrielles ou bancaires (Boeing, American Express), alléchées par les enjeux financiers de cet annuaire.

Le service doit rester gratuit

UDDI peut s’installer sur différents systèmes d’exploitation et bases de données. S’il est disponible et maintenu sur plusieurs sites, les informations sont, évidemment, identiques, seule l’interface peut éventuellement changer : “La synchronisation est opérée plusieurs fois par jour. Il faut cependant préciser qu’une entreprise s’enregistrant à une adresse devra y retourner si elle veut apporter des modifications “, précise Marc Gardette, responsable marketing développeurs chez Microsoft France. Pour s’enregistrer, les sociétés doivent juste se connecter sur un des sites d’accueil UDDI (uddi. org), par exemple, et renseigner les champs dans la DTD spécifique.Concrètement, UDDI permet de décrire (Description), de découvrir (Discovery) les services web et d’y accéder (Integration). Toutes ces opérations s’effectuent à partir de requêtes XML et au moyen du protocole de transport Soap (Simple Object Access Protocol), développé aussi à l’origine par Microsoft et IBM. Les registres, sous forme d’un fichier XML, contiennent trois types d’informations, regroupées dans des ” pages blanches ” et ” pages jaunes “, auxquelles s’ajoutent des ” pages vertes “. Les premières (businessEntity) constituent la fiche signalétique de l’entreprise (nom, adresse, numéro de téléphone, etc. ), tandis que les deuxièmes (businessService) indiquent sa classification, s’appuyant sur des taxinomies standards. Les ” pages vertes ” (bindingTemplate) fournissent une description technique des différents services offerts par l’entreprise. Typiquement, on indiquera dans cette section les diverses adresses web de ces services : la page d’accueil de l’entreprise, mais aussi celles où se trouvent ses offres d’emplois, son service après-vente, etc. À cela s’ajoutent les moyens d’accès à ces services. C’est dans cette section que sont indiquées les méthodes employées pour faire communiquer les composants applicatifs. Par exemple, pour le passage d’une commande, l’entreprise précisera qu’il faut indiquer dans un fichier XML le nom du produit, sa référence, l’adresse de livraison, le nombre d’unités, etc. En fait, les ” pages vertes ” constituent le c?”ur d’UDDI, puisque ce sont elles qui le différencient des annuaires traditionnels sur papier comme sur le web.Il convient de noter qu’aucune règle n’est encore fixée quant à la tarification demandée par un opérateur à une entreprise souhaitant figurer dans l’annuaire. Pour l’instant, l’enregistrement est gratuit et “devrait le rester, déclare Marc Gardette. UDDI est à comparer à un serveur DNS : il s’agit d’un service de base, qui doit donc rester gratuit “. Au final, UDDI répertorie tous les services web : des composants applicatifs pouvant communiquer entre eux en utilisant XML. Par exemple, à la demande d’un client, une agence de voyage peut interroger l’annuaire UDDI pour trouver quelle compagnie aérienne propose un aller Paris-New York en vol fumeur. Le rôle de l’UDDI est de répertorier les entreprises et ce qu’elles proposent.Précisons que si UDDI n’est plus en phase bêta et se veut opérationnel, la version 1. 0 n’est que la première d’une série de trois (au moins) : “Les spécifications de la version 2. 0 seront fixées d’ici à 2 mois, tandis que la version 3. 0 sortira mi-2002. C’est cette dernière que l’on pourra considérer comme réellement mature, précise Marc Gardette. D’ailleurs, nous avons l’intention de la soumettre à un organisme de normalisation, tel que l’IETF”[Internet Engineering Task Force, Ndlr].

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Pierre Berlemont