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Les médias sociaux sont dans le collimateur des autorités turques [MAJ]

Après le Premier ministre, c’est au tour du ministre des finances de réclamer que les entreprises Web qui font de fortes recettes en Turquie y payent des impôts.

Recep Erdogan poursuit sa croisade anti-Twitter.
Recep Erdogan poursuit sa croisade anti-Twitter. – Recep Erdogan poursuit sa croisade anti-Twitter.

Première publication le 14 avril 2014

Turquie : des représentants de Twitter viennent discuter avec les autorités
Après avoir tenté de bloquer le site de microblogging, le Premier ministre turc l’accuse maintenant d’évasion fiscale. Une rencontre pourrait avoir lieu aujourd’hui entre les deux parties.

Les problèmes de Twitter en Turquie ne sont pas terminés. Après un blocage de près de deux semaines, le réseau social doit maintenant faire face à des accusations d’évasion fiscale. Des responsables de Twitter vont donc se rendre dans le pays pour rencontrer des membres du gouvernement, a indiqué le 13 avril 2014 à l’AFP un porte-parole du réseau social.

« Je peux confirmer que des représentants de Twitter seront en Turquie pour rencontrer des membres du gouvernement », a déclaré par e-mail Nu Wexler, confirmant des informations de la presse locale. Il n’a cependant pas donné la date de la rencontre, ni l’identité des interlocuteurs. La chaîne de télévision privée turque NTV évoque une rencontre dès lundi.

Cette rencontre intervient dans un contexte tendu entre Twitter et le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui a ouvert samedi un nouveau front d’attaques contre le groupe américain, l’accusant d’être un « évadé fiscal ». « Nous allons nous occuper de cela », a-t-il promis sans davantage de précision.

« Twitter, YouTube et Facebook sont des sociétés internationales créées pour faire du profit. Ces compagnies, comme toutes les compagnies internationales, doivent respecter la Constitution, les lois et les règles fiscales de mon pays », a-t-il dit, rapporte une chaîne de télévision locale.

YouTube toujours bloqué

Depuis que le réseau a été utilisé pour diffuser des enregistrements et écoutes téléphoniques mettant en cause son entourage dans un scandale de corruption, Recep Tayyip Erdogan l’a dans le collimateur.

Sur ordre du gouvernement, l’autorité turque des télécommunications a interdit le 20 mars l’accès à Twitter et en a fait de même le 27 mars avec YouTube. Ces interdictions avaient suscité une avalanche de critiques.

Mais il a fallu attendre un arrêt de la Cour suprême qui a jugé que cette mesure violait le droit constitutionnel à la liberté d’expression pour que les autorités finissent par lever le blocage de Twitter le 3 avril dernier. YouTube reste pour l’instant toujours absent des ordinateurs turcs.

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Censure : les FAI turcs interceptent les services Google, paru le 31/3/2014

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Cécile Bolesse, avec AFP