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Trois banques françaises inaugurent leur place de marché

En gestation depuis plus de six mois, la place de marché des banques françaises Answork sort de l’ombre.

Sur le papier, la place de marché Answork cumule les atouts. Fruit d’un investissement de 200 millions de francs, elle est pilotée par trois grandes banques françaises (BNP-Paribas, Société Générale et Crédit Agricole) et son intégrateur n’est autre que Cap Gemini. Chacun de ces quatre intervenants détient un quart de son capital, et c’est en début d’année qu’ils ont retenu la plate-forme MarketSite de Commerce One, après avoir écarté celle d’Ariba. Mais, surtout, les trois banques réunissent une clientèle potentielle qui représente les trois quarts des entreprises françaises.

La place de marché gère toutes les étapes de l’achat

Answork amorce à présent sa phase de rodage. Une vingtaine de fournisseurs, dont Xerox et Ricoh, y ont placé leurs catalogues de produits. L’adaptation au format électronique des catalogues papiers de tous ces fournisseurs a été confiée à la société britannique Power Data, également prestataire de l’homologue britannique d’Answork. Principe de fonctionnement : l’acheteur compare les produits d’une même famille, quels que soient leurs fournisseurs, en effectuant des recherches en langage naturel sur l’ensemble des nomenclatures.Si pour cette phase pilote, les seuls acheteurs sont les quatre actionnaires d’Answork, le montant des achats s’élevait néanmoins, début novembre, à 20 millions de francs. Les différentes étapes de l’achat sont intégralement gérées par la place de marché. Laquelle est hébergée, dans le centre de production de Cap Gemini à Villepinte, sur une dizaine de serveurs NT redondant de Compaq.

Produits proposés : fourniture de bureau, mobilier, informatique

utre la plate-forme MarketSite de Commerce One, la place de marché utilise également le progiciel d’achat Buysite de l’éditeur. Accessible en mode ASP, celui-ci modélise l’organigramme d’une entreprise et en gère les modalités d’achats internes. L’intégration de BuySite au système d’information de l’acheteur ne s’effectuera que progressivement, souligne Martial Gerardin, directeur des opérations chez Answork. Aujourd’hui, les échanges se font par courrier électronique, dans un temps réel dégradé.Answork, propose trois catégories de produits : mobilier, fourniture de bureau et informatique. Dans ce dernier cas, BuySite permet de synchroniser deux circuits parallèles. L’un pour obtenir l’approbation administrative et l’autre pour la validation des spécifications techniques. Toutefois, si Dominique Engasser, directeur général d’Answork, n’envisage pas pour l’heure des appels d’offre, il n’en exclut pas l’idée. Notamment, pour la mise en ligne de services d’intérim et de catalogues de pièces de rechange. Answork envisage également son interconnexion à la cinquantaine de places de marché de la Global Trading Web de Commerce One, une étape déjà franchie, selon Martial Gerardin, par les principales places de marché américaines, suisses et britanniques, clientes de ce réseau mondial.“Notre priorité n’est absolument pas l’achat de biens dits sophistiqués “, souligne Dominique Engasser. Franchir ce cap, impliquerait, selon lui, la mise en ?”uvre de scénarios de collaboration en cascade entre une multitude de sous-traitants. Cependant, le moment venu, Answork compte profiter de la nouvelle offre, Enterprise Buyer Professionnel, du duo Commerce One/SAP. Reste à Answork, dans l’immédiat, à convaincre les entreprises françaises, grands comptes en tête, de l’intérêt du commerce interentreprises. Rendez-vous début 2001, lors du déploiement commercial, pour juger sur pièces.

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Samuel Cadogan