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Tristes sites

Le site Web est rapidement devenu la vitrine indispensable d’une entreprise. Un certain nombre de fournisseurs ne semblent pourtant pas en avoir fait une priorité.

Lorsqu’on entend pour la première fois parler de l’entreprise Machin, qui n’a pas le réflexe de taper www.machin.com dans son navigateur pour en savoir plus ? Ce simple geste, si naturel soit-il, prouve combien le site Web est devenu le premier contact de l’entreprise avec ses différents publics : clients, investisseurs, demandeurs d’emploi, étudiants ou journalistes.La première impression que l’on se fait d’une entreprise est désormais là, juste derrière la touche Entrée. Or, depuis, quatre, cinq, six ans que nous pratiquons l’Internet, nous commençons à avoir une certaine exigence en matière de qualité graphique et informationnelle, qui sera d’autant plus grande que la société Machin évoluera dans le monde de l’informatique.Pourtant, à l’usage, on s’aperçoit que le proverbe selon lequel les cordonniers sont les plus mal chaussés se vérifie encore largement à l’âge numérique. Un certain nombre de fournisseurs informatiques ?” et bien souvent Français, doit-on malheureusement préciser ?” semble en effet avoir arrêté leur idée d’un site Web d’entreprise aux temps anciens (1995, ce Moyen-Age) où, faute d’outils de conception, on développait les pages à la main et où l’on écumait le Net à la recherche de boutons, de barres et de textures. Il n’y a parfois ni plan du site ni moteur de recherche performant, les mises à jour sont peu fréquentes et les informations trop vagues pour être utiles à qui que ce soit.Les responsables de ces anachronismes numériques ne surfent-ils pas ? Ne regardent-ils pas ce qui se fait ailleurs ? Ne s’intéressent-ils pas aux sites de leurs concurrents plus au goût du jour ? Sans doute. Mais voilà, vous répondront-ils, faire un beau site, élégant, fonctionnel, avec des photos, des mises à jour fréquentes, cela coûte cher. Et pour quel retour sur investissement ? Pour combien de pages vues en définitive ?Certes, mais ces arguments quantitatifs tiennent-ils quand les dommages sont qualitatifs : une mauvaise première impression ne se corrige jamais vraiment.Pendant ce temps-là, ces mêmes entreprises continuent d’éditer de belles brochures. Elles savent faire, elles en ont lhabitude. Mais qui les lit encore ?* Rédacteur à 01 Informatique

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Jean-Baptiste Dupin*