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Terrorisme : Barack Obama veut un moyen d’accéder aux conversations chiffrées

Les applis qui chiffrent les communications pourraient être interdites en Grande-Bretagne, pour « protéger la population d’éventuelles attaques», a déclaré David Cameron. Barack Obama est plus mesuré.

Première publication le 13 janvier 2015

Terrorisme : la Grande-Bretagne veut interdire WhatsApp et autres applis chiffrées

Les attentats qui viennent de se produire à Paris ont et vont avoir de multiples conséquences. En France, certains politiques se sont déjà prononcés en faveur d’un Patriot Act hexagonal. De l’autre côté de la Manche, le Premier ministre britannique, David Cameron, est l’un des premiers à réagir. Dans un discours prononcé le 12 janvier 2015, il a indiqué que l’accès aux correspondances, y compris électroniques, de certaines personnes était nécessaire pour les gouvernements.

« Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ? Ma réponse à cette question est “Non, nous ne devons pas” », a déclaré David Cameron avant d’indiquer qu’il interdirait une telle pratique au Royaume-Uni si les législatives qui se dérouleront en mai prochain remettent le parti conservateur à la tête du pays. Une interdiction qui pourrait toucher des applis aussi célèbres et massivement adoptées que Snapchat, WhatsApp ou FaceTime.

Le Premier ministre britannique a fait le parallèle entre ces communications et le courrier papier ainsi que les appels téléphoniques qui peuvent être consultés par les services de sécurité dans des situations extrêmes et avec un mandat… Pour lui, il n’est pas normal que les premières échappent à ce possible contrôle.

Ce sujet est hautement controversé au Royaume-Uni où les conservateurs se heurtent notamment à l’opposition des libéraux-démocrates, leurs partenaires de coalition au sein du gouvernement, qui s’inquiètent d’atteintes aux libertés publiques. Mais prenant ce qui vient de se passer à Paris en exemple, David Cameron explique que sa priorité est de protéger le pays d’attaques terroristes.

L’intervention du premier ministre britannique s’inscrit dans un mouvement plus général qui a démarré avant ces tragiques événements. Ainsi le FBI réclame depuis plusieurs mois à Google et Apple un moyen d’accéder aux données mémorisées dans les smartphones.

A lire aussi :
WhatsApp chiffre désormais vos messages pour protéger votre vie privée, paru le 19/11/2014
Nouvelle offensive contre la politique de chiffrement des données d’Apple, paru le 20/11/2014

Source :
The Independent

Ci-dessous, la chronique de Delphine Sabattier, “Cybersécurité contre cyberlibertés”, diffusée le 12/02/2015

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Cécile Bolesse