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Tamara Uricher (TSD Notaires)

‘ La signature électronique constitue une étape importante pour la profession de notaire. ‘

La responsable informatique du cabinet lillois TSD Notaires, Tamara Uricher, a écarté les logiciels spécialisés au profit d’une base de connaissances construite autour de Lotus Notes. Le moyen de garder un outil informatique plus
réactif et mieux sécurisé.Décision informatique : Il existe de nombreux progiciels spécialisés pour notaires. Pourquoi n’en êtes-vous pas équipé ?Tamara Uricher : Quand je suis arrivée il y a quatre ans, l’application métier d’aide à la rédaction d’actes était figée. Elle ne pouvait pas intégrer les outils bureautiques et leurs évolutions, qu’il s’agisse de
traitement de texte, de messagerie ou d’accès Internet. Nous avons fait table rase du passé. Et, contrairement à ce qui se fait couramment dans la profession, nous avons créé une base de connaissances, fondée sur Lotus Notes. Cela nous permet d’être
moins dépendants des mises à jour des éditeurs, d’être plus réactifs et de pouvoir intégrer rapidement de nouveaux textes de loi, par exemple.Il me semble important d’avoir la main sur l’outil informatique et de pouvoir prendre en compte immédiatement les besoins des collaborateurs du cabinet. Pour cette infrastructure, nous avons déployé six serveurs ?” avec
Windows Server 2000 et NetWare 6.1 notamment ?” pour mener à bien les opérations de stockage, de sauvegarde, d’impression, d’accès Internet et de gestion de nos bases de données.Lors de cette migration, quelles ont été vos priorités ?Outre la conduite du changement, nous avons soigné les aspects sécurité et sauvegarde. D’autant que la profession se montre très sensible sur ces points. La sécurité de notre architecture exploite une panoplie classique d’outils,
depuis le coupe-feu jusqu’aux boîtiers de sécurité [Webwasher et Washing Box d’Exer, NDLR] pour le filtrage de contenu, les virus et les pourriels. Ces boîtiers sont d’ailleurs mis à jour constamment.S’agissant de la préservation des données, nous avons une procédure qui assure deux sauvegardes quotidiennes des bases de données sur des supports DLT ou DAT, avec stockage en coffre. Il est primordial pour nous de garantir une
continuité de service et la pérennité des informations.Êtes-vous satisfaite de votre dispositif de sécurité actuel ?À l’exception des pourriels, que nous n’arrivons pas totalement à endiguer, j’estime que notre bilan est très satisfaisant. En outre, je ne pense pas qu’un éditeur soit, actuellement, en mesure de proposer une solution qui nous
permette de bloquer parfaitement les pourriels.Pour ce qui est des installations de sauvegarde, nous faisons évoluer le matériel tous les ans, y compris les serveurs. Nous sommes d’ailleurs en phase de réflexion sur les évolutions à apporter l’an prochain.Avez-vous un projet de signature électronique ?Évidemment. La signature électronique constitue une étape importante pour la profession de notaire, et débouchera sur la possibilité de rédiger des actes juridiques dématérialisés. En accord avec les directives du Conseil supérieur du
notariat, nous nous apprêtons à mettre en ?”uvre la carte Real, qui constitue un outil de signature électronique entre notaires, et garantit leurs identités respectives et l’intégrité du contenu de leurs échanges. Nous commençons à nous équiper et
il nous reste à installer les boîtiers sur les postes de travail.

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Rémi Langlet