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Sylvain Forestier (Croissance Plus) : ” Les politiques nous écoutent mais ne nous entendent pas “

Croissance Plus voudrait éclairer les responsables de l’État sur la spécificité des entreprises technologiques. Son Livre Blanc avance plusieurs mesures, politiquement peu correctes. Sylvain Forestier, président de l’association, les commente.



Le Nouvel Hebdo :
En France, les pouvoirs publics répondent-ils de manière satisfaisante aux besoins des entreprises de croissance ?
Sylvain Forestier : La plupart des politiques confondent dot-com et start-up. On a l’impression que les pouvoirs publics nous écoutent mais ne nous entendent pas. À travers les différents rapports commandés par Bercy ou le Premier ministre, il semble que pour la France il soit important d’être présent dans le secteur des nouvelles technologies. Les représentants de la majorité nous ont souvent rencontrés depuis six mois. Côté internet, que souhaitez-vous en priorité ? Nous sommes évidemment favorables au haut débit. Mais plus que la technique, ce sont les accès forfaitaires qui feront la différence. Or, ils sont actuellement bloqués par France Telecom. Une des raisons pour lesquelles les Américains surfent plus que nous, ce n’est pas qu’ils ont du haut débit ?” beaucoup ont un débit moyen ?” mais que leur accès est forfaitaire. Ce qui leur permet d’être connectés toute la journée. Quelles sont les principales mesures contenues dans le Livre Blanc que vous allez rendre public dans quelques jours ? Ce Livre Blanc contient une trentaine de propositions, très concrètes. Elles ont trait à la propriété intellectuelle, à l’éducation, à la réglementation sociale. Celles qui nous semblent prioritaires sont au nombre de trois. Pour commencer, une mesure très politiquement incorrecte : l’exonération de l’ISF [impôt sur la fortune, ndlr] au titre de l’outil de travail. Comment peut-on favoriser l’émergence d’entreprises de croissance ? Sans aller vers un statut propre à ces sociétés, nous souhaiterions une simplification d’un certain nombre de régimes dans les premières années de vie de la société. Par exemple en fusionnant les comités d’entreprise et les délégués du personnel.Pensez-vous que le modèle économique des entreprises de croissance soit remis en cause par la conjoncture actuelle ? Notre modèle de croissance est fondé sur un recours important au capital pour arriver à se développer très rapidement, notamment grâce aux business angels, aux venture capitalists et à la Bourse.

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Propos recueillis par Nicolas Arpagian