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StudioTools réunit maquettes physique et virtuelle

Dans la version 9.6, un nouvel outil de modélisation inverse traite les nuages de points. La construction de surfaces à partir de grands modèles polygonaux devient possible.

Depuis quinze ans, AliasWavefront, filiale de SGI, règne avec StudioTools sur le haut de gamme des logiciels 3D de design industriel pour le transport et les produits de grande consommation. Avec le temps, l’outil est devenu multi-plate-forme : il ne tourne plus exclusivement sur stations Irix, mais aussi sur Sun Solaris, Windows NT, 2000 et, aujourd’hui, HP-UX, avec des performances égales. Ne traitant que la surface des objets, il est toutefois assez précis pour s’interfacer directement avec les logiciels de CFAO de Dassault Systèmes, d’Unigraphics, de SDRC ou de PTC. Soutenu par ses utilisateurs, organisés en association indépendante, StudioTools est devenu la somme d’une expertise assez exceptionnelle dans l’environnement de travail du plan de forme. On l’utilise avec une souris trois boutons, éventuellement une ” spaceball ” (système de pointage tridimensionnel) et une tablette graphique. La fonction de dessin de StudioTools comporte une palette variée de crayons, feutres, pinceaux et aérographes virtuels.

Un modèle 3D inséré dans un paysage réel

La principale amélioration de la version 9. 6 concerne le transfert de données entre maquettes physiques et virtuelles, les designers n’ayant pas totalement supprimé les premières. Pour les versions Sun Solaris, HP-UX ou Irix, Evalviewer apporte de puissantes fonctions de modélisation inverse. Spider fournit un service similaire pour Windows NT et 2000. Le maillage des polygones et les sections transversales produites peuvent être transférés dans Studio, AutoStudio et SurfaceStudio pour l’ajustement des surfaces et une modélisation complète en courbes Nurbs. De grands volumes de données polygonales, générées à partir de la numérisation d’un objet physique, peuvent désormais être traités. Les outils Fit Scan et Show Deviations s’appliquent aux polygones. Le Diagnostic Shading permet, quant à lui, de mettre en relief les défauts des surfaces par analyse de la lumière réfléchie. Dédié aux constructeurs automobiles et aux équipementiers, AutoStudio peut être utilisé seul. Il comprend la modélisation, le traitement de surfaces et les outils d’évaluation, d’animation et de rendu. Renault Design s’en est servi pour réaliser son court-métrage Escapade : un modèle virtuel 3D réaliste de 4 x 4 Koleos ” roule ” dans un paysage réel… Renault utilise la visualisation en environnement réel pour le design de ses voitures. La version 9. 7 de StudioTools, qui sortira avant l’été, apportera des améliorerations en finition, avec de nouveaux algorithmes de rayons (“fileting”) entre deux ensembles de surfaces.

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Mireille Boris