Passer au contenu

Soleri, fer de lance de Debis

Pour passer à la vitesse supérieure, Soleri a choisi de se vendre à Debis. La SSII lyonnaise se centrera sur les applications, et la filiale de Daimler sur l’exploitation. Reste au nouveau groupe à se doter d’une branche conseil métier.

Surprise dans le monde des SSII françaises : c’est un Allemand, et non pas un Américain comme la rumeur le laissait entendre depuis quelques semaines, qui va reprendre Soleri (voir 01 Informatique du 8 octobre dernier). Les fondateurs et actionnaires majoritaires de la SSII lyonnaise ont en effet choisi de vendre leurs actions à Debis Systemhaus. L’ambition de la filiale services informatiques de DaimlerChrysler ? Bâtir, à coups d’acquisitions, un prestataire géné-raliste paneuropéen capable d’intervenir de la conception à l’exploitation, en passant, bien sûr, par la mise en place.

“Il y a trois ans, j’ai pris conscience que l’informatique allait révolutionner l’organisation des entreprises. Et donc que Soleri devrait atteindre rapidement un chiffre d’affaires de 1 milliard de francs”, explique Georges Rousseau, PDG de la SSII et nouveau patron de Debis en France. Après une introduction en Bourse en 1998 et une réorganisation de l’entreprise par secteur économique, les dirigeants ont donc estimé nécessaire de franchir très rapidement un nouveau palier. Avec, en toile de fond, ajoute l’un de ses DG, Paul Vauthey, l’obligation de disposer d’une présence internationale et des moyens financiers accrus pour prétendre à de plus grands appels d’offres.
Une identité garantie
La SSII lyonnaise a donc choisi d’adosser son destin à celui d’un spécialiste de l’infogérance grands systèmes. D’abord et avant tout parce que l’Allemand offre au Français – toujours selon leurs responsables – la garantie de conserver son identité. “Debis est une société en devenir et qui ne cherche pas, pour satisfaire ses ambitions internationales, à cloner un même modèle dans chaque pays”, assure Georges Rousseau.
Si l’on ajoute qu’en France les deux sociétés ne se concurrencent pas (voir encadré), le schéma va dans le sens de la globalité recherchée conjointement : à Soleri le ” build “, à Debis le ” run “, et au futur ensemble la maîtrise d’?”uvre complète des grands chantiers. Reste que, pour happer, voire susciter, le plus tôt possible ces grands projets, il manque aujourd’hui à Debis France une composante essentielle : celle du conseil orienté métier, avec les ma”trises d’ouvrage des donneurs d’ordres comme interlocuteurs. “Effectivement”, répond Georges Rousseau, avant d’assurer qu’il étudie plusieurs dossiers d’acquisition.
Si le rapprochement entre Soleri et Debis a un sens et s’apparente à ce qui se fait chez les grands (Cap, EDS, CSC, etc. ), les synergies avec la troisième entité du groupe apparaissent plus floues. Fin 1998, Debis a en effet racheté le revendeur Spring. Objectif avancé à l’époque : utiliser le distributeur pour se faire un nom en France dans la gestion de parc. “Sans grand succès pour l’instant”, estime toutefois un observateur

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Alain Ruello