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Positiveplay veut voir les jeux vidéo du bon côté

Un groupe de joueurs français tente actuellement de mettre au point une méthode qui permettrait d’évaluer les jeux, en en faisant ressortir les valeurs positives.

Evidemment, se plonger quelques dizaines d’heures dans un Sims 2 ou un Grand Theft Auto provoque des crises de ‘ jargonite ‘ aiguë qui rendent difficiles toutes
tentatives d’expliquer pourquoi, justement, on y a passé quelques dizaines d’heures. Un paradoxe que va tenter de résoudre Positiveplay, une initiative de joueurs français qui pourraient modifier en profondeur l’évaluation des jeux vidéo.Son principe ressemble de très près à celui des guides Zagat. Quasi-indispensables pour dénicher un bon restaurant dans une grande ville américaine, ces livres ne font que recueillir les opinions des clients avant de les mettre en
commun dans une gigantesque base de données. Résultat : une sorte d’avis du peuple étonnamment fiable.

Un label Positiveplay ?

Avec Positiveplay, il s’agit cette fois de faire noter les jeux par les joueurs. ‘ Nous avons défini deux séries de questions, auxquelles il sera possible de répondre en ligne, explique Marc Baumann, un des
gamers bénévoles à l’origine du projet, qui l’a présenté lors de la Game Connection 2005 qui se déroule cette semaine à Lyon. D’abord une quarantaine portant sur la qualité en général, le graphisme, le son… ou
encore sur la crédibilité des voix. Puis une deuxième série, de quinze questions, qui concernent tout ce qui attire dans le jeu et les valeurs positives qu’il véhicule. ‘
Passé un certain seuil d’avis favorables, un titre recevra alors le label Positiveplay. Sur le site, il sera aussi possible de savoir quelles valeurs positives lui ont été le plus souvent associées. Par exemple, la solidarité et
l’esprit de groupe pour Counter-Strike (dans l’hypothèse où ce jeu obtienne le label).Positiveplay se veut, en effet, un outil de dialogue entre parents et enfants. Depuis un an qu’ils y travaillent, ses créateurs tentent ainsi d’obtenir l’adoubement des deux camps. D’un côté, les gamers qui ont
participé à la création du questionnaire. De l’autre, les familles, dont le principal représentant en France, l’Unaf (Union nationale des associations familiales), s’est dit très favorable à Positiveplay. Un soutien de poids qui ouvre de nombreuses
portes.Pour pouvoir tester le système, il faudra attendre au moins le premier trimestre 2006. Puis, à l’instar des Zagat, il sagira de tester les recommandations pour vérifier le bon goût des joueurs.

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Ludovic Nachury, à Lyon