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Outre-Atlantique, les dépôts de bilan de start-up n’ont pas été légion

A en croire les analystes et les investisseurs, tous avaient perdu leur chemise dans le dégonflement de la bulle Internet. Pourtant les faillites n’ont pas été si nombreuses. Les investisseurs ont réussi de belles valorisations en
revendant les jeunes pousses à des industriels.

Environ 4 850 start-up ont mis la clé sous la porte depuis trois ans outre-Atlantique. ‘ Autrement dit depuis l’e-krach. Si, a priori, le chiffre paraît élévé, le cabinet
d’études Webmergers précise que seules 962 d’entre elles ont déposé leur bilan.

Depuis trois ans, 3 900 start-up rachetées

Que diable est-il alors advenu des autres ? Et bien, elles ont tout simplement trouvé un repreneur. Leurs investisseurs et dirigeants ont ainsi pu sauver les meubles, voire repartir pour de nouvelles aventures. Sur les trois
dernières années, ce sont près de 3 900 jeunes pousses américaines qui ont été rachetées pour la modique somme de 200 milliards de dollars.Les petites start-up ont donc trouvé chaussure à leur pied. Près de 1 483 ‘ pure players ‘ ont été rachetés, qu’ils aient été e-commerçants, ou fournisseurs de contenus.
Les investisseurs ont redécouvert le potentiel de certaines niches comme le voyage, l’emploi, les transactions en ligne. Ainsi le courtier en ligne, Datek Online, a été racheté 1,3 milliard dollars par son homologue
Ameritrade Holding Corp
‘, souligne Tim Miller, président de Webmergers.Quant aux acteurs positionnés sur les infrastructures Internet, ils ont également connu la consolidation de leur secteur : 1 761 sociétés ont perdu leur indépendance au profit de géants de l’informatique. Ainsi Microsoft
vient d’annoncer qu’il comptait mettre la main sur Placeware, un fournisseur de solutions de conférence sur Internet pour 200 millions de dollars.

Les acteurs d’Internet trouvent aussi des repreneurs

Mais le chiffre mirobolant du total des fusions s’explique principalement par le rachat de poids lourds du secteur, dont l’activité a emmergé peu avant l’ère ‘ dotcom ‘.Ainsi, l’acquisition d’AT&T Broadband par Comcast est de loin la plus importante en terme de montants investis. Bien après le dégonflement de la bulle, en novembre 2002, le câblo-opérateur s’est offert l’opérateur téléphonique pour
29,2 milliards de dollars. Longtemps honnis par les investisseurs et les analystes, les acteurs d’Internet ont également réussi à trouver des repreneurs. Ainsi le ‘ registar ‘ Network Solutions est passé sous la coupe
du fournisseur de services Verisign en mars 2000 pour 21 milliards de dollars.Pourtant, depuis le début de l’année, les faillites et fusacs (fusions-acquisitions) sont en chute libre. Webmergers ne comptabilise que 78 fusions, pour 8 dépôts de bilan dans les nouvelles technologies.On est loin des 166 faillites du premier trimestre 2001. Les différents secteurs technologiques semblent donc avoir enfin fini leur mouvement de concentration.C’est pourquoi Tim Miller conclut plein d’espoir : ‘ Nous allons assister à une seconde croissance, rapide mais saine, des sociétés high-tech. Elle surprendra de nombreux observateurs qui pensent
qu’Internet est tout sauf rentable. Pourtant plusieurs start-up atteignent la rentabilité, et on voit poindre, de nouveau, des articles et commentaires positifs sur le secteur
. ‘ Et si cétait vraiment parti pour mille
ans ?

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Hélène Puel