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On a testé Bionic Bird, le drone bionique du futur !

Ce prototype en forme d’oiseau est actuellement l’objet d’une campagne de crowdfunding. Verdict après quelques tours de piste : léger, rapide et robuste, l’engin représente une véritable alternative aux drones à hélices qui peuvent poser des problèmes de sécurité.

Nous aussi, on peut faire voler des oiseaux ? » A peine sorti de sa boîte et après avoir pris son envol, le Bionic Bird suscite un attroupement d’enfants dans le parc où nous le testons avec son inventeur : l’ingénieur Edwin Van Ruymbeke. Il faut dire que l’engin est unique. Ce drone ne se contente pas d’avoir la forme d’un oiseau : il vole aussi bien que lui, battant des ailes et changeant d’orientation de façon fluide dans les airs. Une petite prouesse en matière d’aérodynamisme dûment brevetée par son concepteur.

Notre vidéo de démonstration :

Un battement d’aile comme les oiseaux

« En observant les oiseaux, je me suis rendu compte qu’ils pliaient une aile quand ils voulaient tourner serré parce que ça les freine. J’ai appliqué le même principe : on tire sur une aile grâce à un levier commandé à distance par le smartphone », nous explique Edwin Van Ruymbeke. Autre innovation, la mécanique. Notre ingénieur a inventé un système permettant de réduire la vitesse du moteur et de l’adapter à un battement d’aile. Le tout miniaturisé à l’extrême pour obtenir un objet le plus compact possible.

Ce qui donne au final un drone poids plume de 9 grammes, mais pas fragile pour autant. « Comme il est léger, les impacts sont mineurs en cas de choc. Et les matériaux sont robustes et souples, notamment les ailes qui sont en carbone. » D’ailleurs, Edwin Van Ruymbeke n’a même pas frémi quand nous avons scratché son prototype dans un buisson en le pilotant ! Il savait qu’il allait le récupérer indemne….

Simplissime à utiliser

Pour le reste, nous avons été conquis par la simplicité de l’utilisation du Bionic Bird. Il suffit de le tenir prêt à décoller d’une main, son smartphone dans l’autre, et de mettre les gaz d’une pression des doigts sur l’appli. Après le décollage, vous inclinez votre smartphone à droite ou à gauche pour changer de direction. Les commandes sont transmises en Bluetooth avec une portée de 100 mètres.

Sur le papier, nous étions dubitatifs sur l’autonomie -de seulement 8 minutes- malgré une batterie en forme d’œuf qui permet de le recharger dix fois de suite sur place. Mais nous avons pu l’utiliser durant 25 minutes sans nous retrouver à cours de batterie car on a tendance à écourter de soi-même la durée de chaque vol.

Le drone du futur ?

Un prototype hyper abouti dont le développement est actuellement financé par une campagne de crowdfunding sur le site Indiegogo. Les premiers dons vont permettre de développer l’appli de pilotage sous Android qui n’était pour le moment disponible que sous iOS.

Reste le gros du morceau : récolter suffisamment d’argent pour y insérer une caméra et mettre au point le vol stationnaire. Mais l’engin suscite déjà l’intérêt de grands fabricants industriels. Car il a du potentiel et pourrait bien  représenter une alternative aux drones de loisirs en forme d’hélicoptère qui trustent pour le moment le marché.

Léger, silencieux et souple, le Bionic Bird a pour avantage de se fondre dans l’environnement et de ne pas poser de problème de sécurité. « Les appareils actuels sont lourds, puissants, font du bruit et ne sont pas forcément agréables à regarder. Mais surtout, ils sont dangereux : ils peuvent vous tomber sur la tête et entrer en collision avec un oiseau. Sans compter qu’une hélice vous coupe facilement le doigt. Pas le Bionic Bird qui n’a rien de tranchant », détaille Edwin Van Ruymbeke.

C’est la raison pour laquelle l’entrepreneur croit dur comme fer au potentiel de son drone. Et déborde d’idées pour le développer : il prévoit déjà de pouvoir automatiser les vols, d’utiliser les capteurs pour programmer des figures et le commander par geste à partir de n’importe quel produit wearable comme une smartwatch. On peut même imaginer que des modèles plus grands puissent livrer des marchandises. Les octocoptères d’Amazon n’ont qu’à bien se tenir…

Voir la vidéo de la campagne de crowdfunding sur Indiegogo :

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Amélie Charnay