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Nicolas Sarkozy met-il des bâtons dans les roues à Free ?

Le président de la République s’est dit sceptique sur le choix du quatrième opérateur mobile en France, alors que l’appel d’offres a été lancé.

Candidat à l’attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile, Iliad n’a pas dû goûter les propos que Nicolas Sarkozy a tenus hier, mardi 15 septembre. Evoquant la question de l’arrivée d’un quatrième opérateur lors d’un déjeuner avec les députés UMP, le président de la République a exprimé des réserves quant au choix de celui-ci, à quelques semaines de la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 29 octobre à midi.

« Je suis assez sceptique et réservé sur le choix d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Car le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur », a déclaré le chef de l’Etat, dont les propos ont été rapportés par des participants. C’est Free (filiale d’Iliad) qui pourrait être directement visé par Nicolas Sarkozy. L’opérateur a en effet promis de faire baisser drastiquement la facture télécom des Français. Le fondateur d’Iliad, Xavier Niel, dénonçait il y a quelques jours un plan « tout sauf Free » orchestré par l’un de ses concurrents.

L’Arcep, le régulateur des télécommunications, a lancé un appel d’offres pour l’attribution d’une quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G), pour un prix fixé à 240 millions d’euros.

Bouygues, Orange et SFR contestent le prix de la licence

Parmi les candidats pressentis, Iliad, propriétaire des fournisseurs d’accès à Internet Free et Alice, a confirmé à Reuters début septembre qu’il envisageait de présenter seul un dossier. Le groupe était, en 2007, l’unique candidat à un premier appel d’offres avorté.

L’opérateur mobile sans réseau (MVNO) Virgin Mobile a indiqué de son côté, en juillet dernier, qu’il discutait d’un partenariat en vue d’une candidature commune avec le câblo-opérateur Numericable et des groupes étrangers. L’homme d’affaires égyptien Naguib Saouiris, président d’Orascom Telecom, a également déclaré en juillet qu’il pourrait s’allier à un autre candidat pour présenter un dossier. Vincent Bolloré serait également intéressé, dans le cadre d’un partenariat.

Les actuels détenteurs de licence de téléphonie mobile 3G, France Télécom, Vivendi et Bouygues, avaient déboursé 619 millions d’euros chacun en 2001 et 2002, mais pour des ressources spectrales supérieures à celles qui seront accordées au quatrième opérateur. France Télécom et Vivendi entendent cependant contester le prix de la quatrième licence auprès de la Commission européenne, tandis que Bouygues Telecom a indiqué réfléchir également à un recours.

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La rédaction (avec reuters)