L’expérience, baptisée www.france-commerce.net, a été lancée au début du mois de mars. Derrière cette opération se trouve Business Lab, une agence qui travaille habituellement avec les grands groupes – on lui doit notamment le concept de Webcamer au magasin Le Printemps.L’agence s’est penchée sur son environnement immédiat, à savoir Nanterre, et a décidé de faire entrer une quinzaine de ses artisans dans la nouvelle économie. “Nous habitons Nanterre, nous connaissons les commerçants, explique le directeur du développement de Business Lab, Mathieu Riché. Nous croyons que le petit commerce peut se brancher sur Internet.”
Un tirage au sort pour désigner les cybermarchands
L’entreprise de séduction a duré plus de huit mois. Pour cela, il a fallu convaincre les commerçants de la validité du concept et les aider à s’approprier l’outil Internet. “Mais le décollage d’Internet en France est passé par là, poursuit Mathieu Riché. Résultat, avant de lancer l’opération, il a été nécessaire de faire un tirage au sort pour éviter la zizanie : trop de candidats et pas assez de machines.”L’agence locale de France Télécom et XLSys, une société informatique, ont aidé les commerçants en assurant le raccordement à Internet et en leur prêtant les machines.A l’heure du bilan, l’opération prend fin le 20 mars, pour Mathieu Riché, les commerçants de Nanterre peuvent eux aussi réussir leur migration sur Internet, comme ceux de Manhattan. Pour que le projet réussisse, il faut une livraison rapide et gratuite.Chez Inter Caves, le caviste qui participe à l’opération, on estime que l’opération a permis de faire parler du commerce local, même si les retombées, en termes de vente, sont quasiment nulles. L’opération arrive trop tôt, estime son responsable, car les clients ne sont pas tous équipés, et ceux qui le sont nont pas nécessairement des haut-parleurs et un micro pour utiliser la technologie Netmeeting de Microsoft.
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