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Mandriva Linux renaît de ses cendres dans OpenMandriva

Mandriva SA a confié l’évolution de sa distribution à la communauté open source, ce qui a donné naissance à OpenMandriva. Mais celle-ci est en compétition avec Mageia, qui réclame également l’héritage de Mandriva Linux.

Les voies de l’open source sont parfois tortueuses et surprenantes. Sorti des écrans radars depuis quelques années, le système Mandriva Linux – l’une des rares distributions Linux françaises – renaît de ses cendres sous une forme communautaire baptisée OpenMandriva, dont la première version vient d’être publiée il y a quelques jours. Pour y voir plus clair, un bref rappel historique s’impose.

Mandriva Linux est un dérivé de Mandrake Linux, créé par la société française Mandrakesoft en 1998. Un conflit juridique oblige la société de changer de nom en 2005 pour devenir Mandriva, qui devient également le nom de sa distribution. Suite à des difficultés financières, l’entreprise échappe de peu à la banqueroute en 2010, mais se voit contraint de liquider sa filiale Edge IT. Ce que les salariés de cette entité  n’apprécient guère. Résultat : ils créent un « fork » de Mandriva baptisé Mageia, dont une quatrième version devrait sortir en février 2014.

De son côté, la société Mandriva a du mal à se stabiliser et continue à vivoter tant bien que mal. En 2012, l’entreprise est recapitalisée, avec à la clé une injection de 4 millions d’euros et un changement stratégique radical. Non seulement elle abandonne le marché grand public pour se recentrer sur le marché professionnel, mais elle tire aussi un trait sur le développement de sa distribution Mandriva Linux, tout en incitant la communauté open source à reprendre le flambeau. Ce qui se concrétise par la création début 2013 de l’association OpenMandriva, qui vient maintenant de présenter la première version officielle d’OpenMandriva Linux.

Screenshot d'Open Mandriva
Screenshot d’Open Mandriva – Screenshot d’Open Mandriva

Un « fork de fork »

Pour la petite histoire, on peut préciser que cette distribution n’est pas une évolution directe de Mandriva Linux 2011, la dernière version officielle de l’éditeur français. Il s’agit en réalité d’un « fork de fork ». En effet, la base technique d’OpenMandriva est Rosa Linux, un « fork »  russe de Mandriva Linux qui avait visiblement l’avantage d’être plus évolué que son ancêtre.

Si le passé d’OpenMandriva peut sembler complexe, son avenir ne va pas être de tout repos non plus. Car le paysage open source français se retrouve désormais avec deux distributions qui réclament l’héritage de feu-Mandriva Linux. Les querelles communautaires ne sont donc par prêtes d’être finies. Pour sa part, la société Mandriva se veut pragmatique: elle s’appuie sur les deux pour bâtir son offre commerciale.  

Lire aussi:

Linux : en grande difficulté, Mandriva compte rebondir, le 21/09/2010
Linux : Mandriva 2011, alias Hydrogen, disponible en téléchargement, le 30/08/2011

Sources :

Notes de blog de l’association OpenMandriva et de Mandriva SA
Note de blog de Frédéric Bezies

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Par : Opera

Gilbert Kallenborn