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LifeLine, le jeu où la vie ne tient qu’à la voix

L’héroïne de la dernière création de Konami pour PS2 se contrôle uniquement par reconnaissance vocale. Une première dans l’histoire des jeux vidéo.

Lui dire de courir, de faire tourner son revolver. Lui demander ce qu’elle préfère manger. Puis si elle a un petit ami. Et s’entendre répondre que ça ne nous regarde pas… Avec LifeLine, Konami propose pour la
première fois un jeu vidéo dont l’héroïne est contrôlée intégralement et exclusivement à la voix. Une petite révolution ludique.Sorti aux Etats-Unis et au Japon (rien n’est prévu en Europe pour l’instant), ce jeu s’inscrit dans la catégorie des Survival Horror, où les personnages principaux tentent de survivre aux assauts de dangereuses
créatures en avançant pas à pas, plutôt qu’en les affrontant frontalement.Tout ici est question d’ambiance. LifeLine se déroule dans un hôtel de luxe construit dans l’espace, avec des fonds japonais. Après une attaque impromptue de monstres baveux, le personnage incarné par le joueur perd connaissance et se
réveille dans la salle de contrôle. De là, il remarque une serveuse de l’hôtel, Rio, enfermée dans une cellule ; il la libère à distance puis la guide à travers la station spatiale. A la voix.

Tout repose sur le dialogue, et… le logiciel de reconnaissance vocale

Pour jouer à LifeLine, il faut donc brancher un micro sur le port USB de sa Playstation 2. Seul un bouton de la manette de jeu sera utilisé, pour démarrer et mettre fin à une conversation avec Rio, à l’instar
du fonctionnement d’un talkie-walkie.Ne restera plus alors qu’à se faire comprendre de sa partenaire. Selon Konami, Rio est capable d’interpréter 5 000 mots et 100 000 phrases, grâce à un logiciel de reconnaissance vocale. Interpréter, mais pas
obéir.L’éditeur japonais a développé son jeu pour qu’un dialogue s’instaure entre l’héroïne et le joueur. Un chroniqueur de Wired décrit ainsi ses difficultés avec Rio : effrayée, elle commence par refuser d’ouvrir
une porte derrière laquelle elle imagine un danger, et continue de refuser à chaque demande ; pour la faire avancer, le joueur doit en fait tenter de la calmer, et la rassurer en lui parlant ; elle sera alors prête à ouvrir la porte. Une
bonne partie des phrases qu’elle est capable de comprendre sert ainsi à s’attirer ses bonnes grâces.LifeLine essuie toutefois les plâtres de ses innovations. Les journalistes américains qui ont pu tester l’ensemble du jeu ont ainsi eu parfois du mal à se faire comprendre. L’un d’entre eux, voulant faire s’asseoir
(‘ sit ‘ en anglais) Rio sur une chaise, a eu la surprise de la voir sortir sont revolver et tirer (‘ shoot ‘) sur ladite chaise !Les autres éditeurs, eux, se montrent plus prudents que Konami face à la reconnaissance vocale. Mais s’y intéressent de près. Unreal Tournament 2004, le jeu de combat à la première personne édité par Atari il y a
une semaine, dispose ainsi d’un module permettant aux joueurs de commander à la voix des robots capables de les couvrir ou de charger les ennemis. Un contrôle sommaire, loin des débuts de conversation quautorise LifeLine.

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Ludovic Nachury