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L’externalisation s’infiltre dans les collectivités

‘ Assistance ‘, ‘ location-maintenance ‘, ‘ administration déléguée ‘… Ces termes masquent l’appel grandissant à l’externalisation dans
les contrats du secteur public local.

Taboue voici encore deux ans, l’externalisation progresse dans les DSI territoriales. L’idée étant de créer un levier pour réduire les coûts, suivre les évolutions de la technologie et élever le niveau global de la qualité
de service du système d’information. Car les temps ont changé. Lorsque la décision d’externaliser est prise, l’environnement des besoins et des objectifs est mis sur le tapis.D’abord, il s’agit d’organiser le système d’information différemment, afin de coller au mieux aux besoins et aux métiers de la collectivité. Ensuite, il faut piloter la performance et les apports du système
d’information, puis mesurer le coût réel des infrastructures. Enfin, il est obligatoire de mettre en place les technologies servant à relever les défis à venir de l’e-Administration, avec une qualité de service mesurable. Le tout, dans
un contexte de budgets contraints, de projets en volume croissant, de délais de mise en ?”uvre raccourcis, de besoins de qualité de services renforcée. Pour mener à bien ces chantiers, les collectivités territoriales sont forcées de modifier
leur approche.

Les élus sensibilisés

Une étude de Markess International de septembre 2005 le souligne : ‘ Le recours à des prestataires externes, sous quelque forme contractuelle que ce soit, est un processus de plus en plus
courant. ‘
Au total, 92 % des 200 responsables interrogés dans les administrations centrales et locales déclarent recourir à des prestataires externes ou souhaitent le faire dans le cadre de leur chantier TIC de
modernisation d’ici à 2007. Selon Philippe Barbotte, DSI du Syndicat intercommunal informatique de Bobigny, le mot ‘ infogérance ‘ reste encore tabou, mais, dans les actes, l’externalisation est largement
pratiquée, sous d’autres désignations verbales.La ville de Chelles n’est d’ailleurs pas en reste avec l’infogérance. Même si les contrats sont labellisés sous d’autres vocables. Comme ‘ assistance ‘, pour la tierce maintenance
applicative (TMA) ou l’exploitation d’anciennes applications internes ; ou ‘ location-maintenance ‘, pour les infrastructures télécoms depuis 2004 ou le parc multimédia des écoles et des espaces publics
numériques depuis 2001 ; ou ‘administration déléguée ‘, pour la production concernant les applications stratégiques. Certaines applications sont mêmes hébergées. C’est le cas du ‘ portail de
ville ‘ et de la gestion de la relation citoyen (GRC).Aux yeux des élus, enfin, l’idée avance : l’externalisation offre le moyen d’accroître la qualité des services municipaux, de mettre en place de nouvelles technologies, de faire évoluer les compétences des
personnels de la DSI, de faciliter la gestion de la criticité du système d’information. Et de permettre à la DSI un recentrage sur le stratégique.* DSI de la mairie de Chelles.

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René-Yves Labranche* avec Hubert d'Erceville