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” L’externalisation de la R&D, un concept à développer “

L’externalisation de la R&D, nouveau métier qui trouve ses origines en France, consiste à confier une part des activités de recherche à des prestataires extérieurs spécialisés….


L’externalisation de la R&D, nouveau métier qui trouve ses origines en France, consiste à confier une part des activités de recherche à des prestataires extérieurs spécialisés. Notre pays est aujourd’hui en position de pionnier dans ces activités. Le ministère de l’Industrie estime ainsi que le quart des activités de recherche déployées sur notre territoire, tous secteurs confondus, émane en fait d’opérations externalisées.Par R&D externalisée, on entend des travaux à fort contenu en innovation, où le fournisseur entreprend le développement de tout ou partie de produits technologiques incluant des systèmes électroniques, du logiciel embarqué et du design mécanique, aboutissant à la mise au point d’un prototype. Ce dernier sera industriellement produit par le client. On voit bien ainsi que ce secteur se distingue fondamentalement des métiers traditionnels du CAR (conseil, assistance, réalisation de projets). En effet, ces derniers ne requièrent, de la part des sociétés qui y interviennent, qu’une prestation de développement et d’intégration de logiciels dans le domaine des systèmes d’information, sans chercher à dévaloriser la qualité de ce type d’intervention.En France, le secteur de l’externalisation de la R&D et le domaine du CAR (en technologies de l’information) représentent aujourd’hui des poids économiques comparables : environ 4 milliards d’euros d’honoraires ont été générés par chacun d’eux en 2000. Mais la structure de l’offre est très différente.Sur le CAR, les intervenants sont nombreux et diversifiés : aux SSII s’ajoutent désormais les éditeurs de progiciels et les opérateurs eux-mêmes, ainsi que les grandes sociétés de conseil. Au contraire, l’externalisation de la R&D est caractérisée par un faible nombre d’acteurs – des entreprises de conseil en technologies – car les barrières à l’entrée sont fortes, et le niveau de compétences requis extrêmement élevé. C’est, pour les entreprises françaises, une véritable chance que de disposer, sur leur propre marché et avant leurs concurrents, de ces deux types de prestataires de services. Encore faut-il que le concept naissant d’externalisation de la R&D soit clairement identifié dans les esprits de ses bénéficiaires potentiels et de la communauté financière pour pouvoir ensuite se renforcer et se développer. Or, le contexte actuel n’est guère favorable à une telle clarification : les entreprises de conseil en technologies, pour répondre à la demande de leurs clients, cherchent à grossir, à se diversifier, et à être polyvalentes. Cela contribue à entretenir une certaine confusion entre les différents métiers, car une partie de leur CA est justement réalisée dans le CAR (technologies de l’information et de la communication). Il est important que cette tendance soit contrée par des efforts d’explication et de clarification des métiers, en affichant clairement le pourcentage de CA réalisé dans le CAR et la R&D. En général, le CAR (en technologies de l’information) ne dépasse pas le quart du CA dans les entreprises de conseil en technologies.En plein essor, l’externalisation de la R&D commence à s’exporter, notamment outre-Atlantique. Cette spécialité française constitue une mine de création de valeur, dont aucune économie nationale ne peut prendre le risque de se priver.

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CB