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Les réseaux sociaux s’engagent à mieux protéger les mineurs

A l’occasion du ‘ Safer Internet Day ‘, des acteurs tels que Facebook, MySpace, Skyrock ou Habbo Hotel ont signé un accord avec la Commission européenne.

Le saviez-vous ? Selon une récente étude réalisée pour le compte de l’association e-Enfance, 53 % des parents pensent que leurs enfants ne courent aucun danger en surfant sur le Net. En guise d’écho, un sondage (1) signé MSN
nous annonce que 51 % des adolescents se connectent à Internet sans aucun contrôle parental.Autant de pain sur la planche pour le ‘ Safer Internet Day ‘, célébré ce 10 février, initiative lancée il y a six ans par la Commission européenne et relayée ?” sans grand écho ?” en
France par un site,
InternetSansCrainte.fr.Cette journée spéciale a d’abord une vocation pédagogique : pas question de faire peur au grand public en pointant les dangers présents sur le Net. La nouveauté, cette année, est la signature d’un accord entre la Commission
européenne, représentée par Viviane Reding, commissaire chargée des médias et de la société de l’information, et 17 grands sites de réseaux sociaux en Europe (2), dont Facebook, MySpace, YouTube, Dailymotion, Habbo Hotel, Yahoo! Europe et
Skyrock.

‘ Un pas important ‘

Tous s’engagent à mettre en place une batterie de mesures dans les mois à venir, comme la mise en place d’un bouton pour signaler les abus ou l’enregistrement par défaut en mode ‘ privé ‘ des profils des
membres de moins de 18 ans, ainsi que de leurs listes de contacts.Par ailleurs, les membres de ces réseaux ne pourront effectuer de recherche sur les profils de mineurs, directement sur le site ou par les moteurs. Autre mesure : garantir que les options de vie privée soient bien visibles et
accessibles à tout moment. Enfin, tout sera fait pour décourager les moins de 18 ans de s’inscrire sur des sites qui ne leur sont pas destinés : ‘ si un site de socialisation a pour cible les adolescents de
14 ans et plus, il doit être difficile pour un enfant plus jeune de s’y enregistrer ‘,
indique Bruxelles.Les sites signataires rassembleraient, selon des chiffres communiqués par la Commission, près de 41,7 millions d’utilisateurs réguliers en Europe. Pour Viviane Reding, dans un communiqué, l’accord qui vient d’être signé représente
‘ une étape importante pour garantir que ces sites soient d’un emploi plus sûr pour nos enfants en Europe ‘.En France, en dehors du site InternetSansCrainte.fr, parents et enfants disposent au quotidien de plusieurs moyens d’alerter les pouvoirs publics, ou de se tenir informés. Outre l’action d’associations comme
e-Enfance, le site
PointdeContact.net permet de signaler des sites ou des contenus ‘ potentiellement attentatoires à la dignité humaine ‘. Et depuis le
1er décembre 2008,
Net Ecoute Famille, un service d’accueil et d’assistance téléphonique opéré par e-Enfance, est également présent pour protéger les jeunes des dérives de l’Internet.(1) Analyse conduite auprès de 20 000 jeunes âgés de 14 à 19 ans, et portant sur leurs habitudes de navigation.(2) Il s’agit de : Arto, Bebo, Dailymotion, Facebook, Giovani.it, Google/YouTube, Hyves, Microsoft Europe, Myspace, Nasza-klaza.pl, Netlog, One.lt, Skyrock, StudiVZ, Sulake/Habbo Hotel, Yahoo!Europe et Zap.lu.

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Philippe Crouzillacq